Groupe politique des élus et élues d'opposition à Toulouse et sa Métropole. Démocratique, solidaire & engagé pour le climat.
19.1  Ombrières photovoltaïques Parkings du Zénith – Autorisation dépôt du permis de construire à la Régie Municipale d’Electricité de la Ville de Toulouse (RMET) – Maxime Le Texier
19.1  Ombrières photovoltaïques Parkings du Zénith – Autorisation dépôt du permis de construire à la Régie Municipale d’Electricité de la Ville de Toulouse (RMET) – Maxime Le Texier

19.1  Ombrières photovoltaïques Parkings du Zénith – Autorisation dépôt du permis de construire à la Régie Municipale d’Electricité de la Ville de Toulouse (RMET) – Maxime Le Texier

Je souhaiterais d’abord dire que c’est une bonne nouvelle à la fois de voir ce parking se couvrir d’ombrieres même si nous aurions aimé un dispositif plus tourné vers l’auto-consommation locale à savoir le stockage dans les véhicules électriques comme l’a mentionné notre collègue Philippe Perrin. 

 

Mon propos concerne cette extension très positive du périmètre de la Régie Municipale. Nous avons la chance incroyable à Toulouse de bénéficier d’une telle structure à l’heure où EDF a au cours du siècle passé racheter la quasi totalité des actifs énergétiques. Si cette régie est déjà un bel outil de production avec 2 centrales hydrauliques, une collaboration utile sur la centrale de l’Oncopole, et maintenant ce nouveau projet, elle doit devenir bien plus. 

 

En effet une régie municipale de l’énergie présente de nombreux avantages pour les collectivités locales, tant sur le plan économique, écologique que social. D’abord renforcer l’autonomie énergétique et la sécurité d’approvisionnement à l’heure où les fluctuations du cout de l’énergie est une préoccupation des ménages. Ensuite la possibilité d’avoir une politique sociale de l’énergie en offrant des possibilités de contrats verts ET sociaux, vous le voyez M Chollet, je reste cohérent sur ce sujet. Car grâce à une directive européenne, il est possible maintenant de jouer un rôle de distribution et pas seulement de production. 

 

Mais encore plus, au-delà ce ces bénéfices sociaux directs, notre régie municipale pourrait endosser un vrai rôle d’agence locale de la transition énergétique et de la sobriété. En effet sortir de la simple logique du bénéfice vers les actionnaires n’est pas le seul bénéfice: nous pouvons mettre en avant l’énergie comme un commun et pousser la philosophie qui veut que la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas en donnant un rôle de pilote et architecte de l’énergie toulousaine à cette instance: appui à la maison de l’énergie sur les dossiers de rénovation énergétique, programmes d’efficacité énergétique, incitations à réduire la consommation inutile, politiques tarifaires progressives, incitatives et solidaires, projets participatifs, gouvernance associant les citoyens, les champs du possible sont larges. Et les bénéfices générés pourraient appuyer le financement de nos initiatives de rénovation énergétique. 

 

Car finalement SCIC, SEM, partenariat avec le SDHEG ou régie, ce qui ressort des discussions enrichissantes que j’ai pu avoir à une conférence sur l’avenir énergétique des villes impliquant les grands acteurs coopératifs français c’est que la clé c’est le bras de levier créé dans la prise de conscience citoyenne et leur engagement. Et la PROXIMITE des actions de sensibilisation et la gouvernance. Je vous invite à ce titre à regarder ce que fait la commune de Prats de Mello. 

 

Enfin la gestion locale de l’énergie permet de créer des emplois publics qui mettrait en plus en lien production et sobriété énergétique, cassant la logique nocive que nous connaissons sur la DSP de l’eau à la Métropole qui fait que le fournisseur est directement intéressé à l’augmentation de la consommation de ses clients. A ce sujet si je pousse le trait, le principe des contrats de DSP actuels sur des biens essentiels et communs comme l’eau et l’énergie, c’est comme confier à Obelix un programme de réduction de la consommation de potion magique. 

 

Ainsi en cas de réduction nécessaire de la consommation, nous pourrions orienter nos emplois de la production à la sobriété car qui mieux que celui qui produit l’énergie peut sensibiliser sur son coût et son impact environnemental. 

 

Notre régie est un bourgeon dont le potentiel de croissance est énorme. Et si cette fleur croît, notre consommation énergétique pourra baisser. 

 

Voilà M. Chollet, encore une fois, je propose. J’espère que vous saurez vous en servir.