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Conseil métropolitain du 22 juin 2023 – Actions culturelles en Métropole : Caroline
Conseil métropolitain du 22 juin 2023 – Actions culturelles en Métropole : Caroline

Conseil métropolitain du 22 juin 2023 – Actions culturelles en Métropole : Caroline

9.5 – Actions culturelles en Métropole : attribution de subventions au titre de l’exercice 2023 – Caroline 

 

Cette délibération concerne des subventions, notamment à des événements musicaux, je saisis donc cette occasion pour poser une question sur un sujet qui ne semble pas passer en Conseil, ni ici, ni à la ville. 

 

Il semble que nous ayons décidé de candidater pour obtenir le label Ville des Musiques, label qui permettrait de faire partie du réseau des villes créatives de l’UNESCO.  

 

Bon, sur le principe, pourquoi pas, mais nous aimerions en savoir plus, comment cette décision a été prise, comment est construit le dossier, et par qui, parce que nous croyons que cela peut intéresser tous nos collègues ici. 

 

Lors de la Commission culture, alors que nous nous inquiétions du fait que cela risquait d’alourdir la charge de travail du service culture, qui doit déjà organiser le Festival de Toulouse 2eme édition, il nous a été répondu qu’une ancienne élue, avec 35 ans d’expérience, avait été embauchée, depuis un moment déjà, pour travailler au rayonnement culturel du territoire. Nous souhaiterions en savoir plus à ce sujet, parce que sans remettre en question l’expérience de cette personne, il nous semble que le travail d’élu et celui de technicien n’est pas le même, et qu’il y a ici un peu un mélange des genres qui est embêtant. Donc question : quel est le contenu du poste qu’occupe cette ancienne élue ? Quel est son statut (CDD, CDI ?), quel est son salaire ? Pourquoi n’avez-vous pas communiqué sur ce recrutement ? 

 

Pour le reste, on y reviendra en CM, mais il nous semble que cette volonté d’obtenir ce label est étonnant alors que les acteurs des musiques sont mis à mal depuis plusieurs années par notre collectivité et qu’aucune démarche politique structurante n’a accompagné le dynamisme, pourtant réel, de ce secteur, comme cela a pu être le cas dans de nombreuses grandes villes françaises. 

 

Nous craignons que courir après un tel label illustre en fait la façon dont la ville de Toulouse voit la culture : un outil au service du marketing territorial, là où la politique culturelle devrait être un vecteur d’émancipation, de reconnaissance de l’autre, un terreau fertile pour une ville créative et tolérante. 

 

Dit autrement, nous avons deux visions opposées : pour vous, le rayonnement est quelque chose qui vient d’en haut et qui se répand vers le bas (ruissellement) : la culture est donc un outil de marketing. 

 

Toutes les décisions que vous prenez s’inscrivent dans un schéma global, caractérisé par cette vision de la culture marketing : festival de Toulouse auto-organisé, baisse continue du soutien et des subventions, difficultés créées par la charte de l’événementiel, etc. 

 

Pour nous, le rayonnement est quelque chose qui part de la base (comme le soleil),  qui se diffuse, à partir de la richesse, des énergies et des dynamiques qui existent parmi les habitantEs et les acteurs culturels. La culture est pour nous ce qui doit permettre à chacune et chacun de partager ses identités culturelles et de s’émanciper.