Base nautique de la Reynerie : une nouvelle fois, réalisation non conforme aux règles d’accessibilité et personnes à mobilité réduite exclues Le 11 juillet dernier, le maire-président Jean-Luc Moudenc inaugurait la base nautique du lac de la Reynerie en présence notamment de deux élus du groupe AMC. Si nous regrettons que cette réalisation n’ait pas été réellement concertée avec les habitants du quartier, nous apprécions néanmoins qu’un équipement permettant de valoriser le lac et d’offrir un espace de fraîcheur aux habitantEs du quartier et aux Toulousaines et Toulousains, existe. Là où le bât blesse, c’est sur la propreté des eaux du lac, qui présente de nombreux déchets y compris des objets divers et variés, comme par exemple un vélo Decaux qui est là depuis des mois à moitié immergé sur le trajet menant à la base nautique. Alors qu’il est fréquent que des pratiquants d’activités nautiques tombent à l’eau, comment accepter que la collectivité n’assure pas un minimum de nettoyage, quand le même type de détritus à Toulouse Plage serait évacué rapidement ? Quant au revêtement destiné à filtrer les rayons du soleil, sur le bâtiment construit en face de la base, ce peut être une bonne chose pour l’intérieur du local, mais nous regrettons cependant le parvis par trop minéral devant le centre nautique, privant les usagers d’une ombre qui serait la bienvenue. Surtout, nous ne comprenons pas comment Mairie et Métropole peuvent livrer un équipement public neuf de plus de 11 millions d’euros sans que les règles d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ne soient respectées et sans que l’équipement en question soit accessible aux personnes handicapées.En effet, nous avons relevé les non-conformités suivantes :– pente et paliers de repos des 2 cheminements se trouvant à gauche et à droite du bâtiment ne sont pas conformes,- devers latéral du cheminement derrière le bâtiment non conforme à la réglementation,- rampes d’accès au jet d’eau totalement non conformes et de surcroît dangereuses. Sachant que les personnes handicapées sont surreprésentées dans les quartiers populaires comme le démontre un certain nombre d’études, et que Jean-Luc Moudenc vante régulièrement son attachement à des politiques d’inclusion, on ne peut que s’étonner d’une telle réalisation. Alors qu’il y a des agentEs ville et métropole qui sont forméEs sur l’accessibilité et compétentEs, sont-ils seulement sollicités, ou leurs remarques entendues, ou ces agents trop peu nombreux sont-ils débordés ? Nous appelons les 2 collectivités à mettre réellement en œuvre l’engagement, pris en conseil municipal et à l’occasion des jurys de concours de maîtrise d’œuvre, de juger les équipes postulantes avec un 4e critère sur l’accessibilité personnes à mobilité réduite, ce qui nécessite de doter les services des marchés et de suivi des travaux de spécialistes de l’accessibilité. Or, Mme Laigneau, adjointe à l’urbanisme traîne des pieds. L’accessibilité doit être aussi incontournable que la sécurité. Il a été prouvé que les surcouts de prise en compte de l’accessibilité sont minimes, inférieurs à 1% s’ils sont pris lors de phase de conception des projets. Alors que les surcouts sont considérables quand il faut reprendre des réalisations, et ne parlons pas du gâchis des travaux à refaire, couteux pour les collectivités et in fine pour les contribuables, quand la réglementation n’est pas respectée ! Il n’est plus acceptable que ville et métropole réalisent encore régulièrement des aménagements et équipements qui ne respectent pas les règles d’accessibilité, obligeant à refaire les travaux ou à perpétuer l’exclusion des personnes âgées et handicapées. Gaspiller ainsi l’argent public à refaire des travaux n’est pas le signe d’une saine gestion en bon père de famille, à laquelle Jean-Luc Moudenc se dit pourtant attaché. Article lié : https://www.ladepeche.fr/2023/07/28/a-toulouse-laccessibilite-de-la-nouvelle-base-nautique-du-lac-de-la-reynerie-dans-le-viseur-de-lopposition-11367201.php |