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CP : Tarification saisonnière de l’eau : une mesure injuste socialement ?
CP : Tarification saisonnière de l’eau : une mesure injuste socialement ?

CP : Tarification saisonnière de l’eau : une mesure injuste socialement ?

Le 4 avril prochain, une délibération portant sur une modification du tarif de l’eau potable applicable à la métropole toulousaine sera soumise au vote des conseillers.

Cette modification aura pour conséquence l’application d’une tarification dite saisonnière, augmentant au 1er juin prochain le tarif de l’eau de 42%, pour 5 mois, avant une baisse de 30% applicable au 1er novembre.

Les signataires de cette déclaration expriment leur désaccord pour une application trop précipitée de cette nouvelle tarification sans informations plus complètes et sans un débat au sein du Conseil. Nous demandons donc son report au 1er janvier 2025.

Pour pouvoir décider en étant informés, les élus doivent en effet avoir en leur possession des informations relatives aux consommations d’eau potable par mois et par type d’usagers (privés avec compteurs individuels, privés avec compteurs collectifs, industrie, services publics, etc.).

Afin de lutter plus efficacement contre une surconsommation, nous proposons la mise en place, éventuellement concomitante avec la tarification saisonnière, d’une tarification progressive pénalisant les grands consommateurs d’eau, au-delà des consommations vitales. Cette tarification progressive doit inclure une gratuité pour les premiers m3 d’eau, nécessaires aux besoins vitaux. Elle doit être adaptée à la composition des foyers. Nous y sommes attachés car seule cette mesure protège le pouvoir d’achat de celles et ceux qui en ont besoin, en accordant gratuitement le minimum pour vivre, tout en incitant aux économies en évitant les surconsommations.

Nous nous étonnons enfin d’avoir appris que, même en cas de baisse de la consommation à l’échelle métropolitaine, les délégataires privés seraient compensés financièrement par la Métropole pour le manque à gagner. Cette disposition nous semble inacceptable. Nous demandons donc à connaitre les clauses contractuelles, entre la Métropole et les délégataires privés, qui régissent les évolutions de la consommation, à la baisse ou à la hausse.

Jamal El Arch et Brigitte Bec, co-présidents du groupe Alternative pour une Métropole Citoyenne
Isabelle Hardy et Thomas Karmann, co-présidents du groupe Métropole Ecologiste Sociale et Citoyenne
Hélène Magdo, élue non-inscrite
Patrick Jimena, élu non-inscrit