Cette délibération porte sur de nouvelles modifications de l’organisation du temps de travail, dans le cadre du projet de réorganisation Proxima, mis en place depuis le 1er janvier de cette année, et dont nous avons déjà beaucoup parlé ici.
Une remarque générale d’abord, au sujet de Proxima justement. La délibération indique que les évolutions du temps de travail ont fait l’objet d’échanges ciblés avec les organisations syndicales représentées en Comité Social Territorial (CST). Nous nous en satisfaisons, évidemment, tant nous sommes convaincus qu’il est essentiel d’associer les agents et leurs représentants à tous projets qui les concernent et parce que, jusque-là, on ne peut pas dire que la manière dont tout cela a été mené ait été particulièrement vertueux de ce point de vue là. Mais au-delà de ces « échanges ciblés », nous regrettons que la mobilisation du dialogue social n’ait pas été effectuée pour échanger sur les conclusions du rapport indépendant qui avait été réalisé avant la mise en œuvre de Proxima. Et ce alors même que vous vous y étiez pourtant engagés.
Concernant plus précisément l’organisation du temps de travail maintenant, si nous pouvons comprendre la volonté d’harmonisation entre tous les services, il nous semble que ne pas tenir compte de la spécificité de certains métiers est une erreur. A trop vouloir plaquer des modèles identiques partout, on risque de dégrader les conditions de travail de certains agents. A titre d’exemple, plusieurs services fonctionnaient jusque-là sur le principe de la journée continue, ce qui correspondait à la meilleure manière de faire pour accomplir au mieux les tâches qui leur incombaient. Votre volonté de supprimer cette possibilité pour que tous les agents travaillent en journée coupée (avec une pause méridienne donc) ne nous parait pas pertinente. Parce que cela va créer des contraintes inutiles pour les agents concernés (par exemple, ceux qui vont devoir retourner dans les bureaux de leurs services à midi, alors qu’ils sont à l’extérieur, occasionnant perte de temps et donc baisse d’efficacité). Mais cela va aussi créer des difficultés plus globalement, par exemple, en harmonisant les horaires de fin de journée, il y aura nécessairement augmentation de la circulation aux heures de pointe, et donc des risques de pollution, ce qui nous parait dommage.
En résumé, et de manière générale, il nous semble que la remise à plat des fonctionnements, si elle peut avoir un intérêt, ne doit pas nécessairement aboutir à une harmonisation complète si elle n’est pas porteuse de sens pour les agents.
Qui plus est dans un contexte où on a du mal à recruter, cela nous semble quelque peu à rebours de l’histoire…