Bon nombre de nos concitoyens ont des difficultés croissantes pour se loger, pour garder leur logement puisqu’ils coutent de plus en plus chers et que les salaires stagnent.
Ce phénomène touche même les couches moyennes qui étaient jusque-là protégées.
La défense du logement devrait être au cœur de nos préoccupations, une véritable priorité politique de la Métropole.
Aucune socialisation n’est possible, qu’elle soit professionnelle, scolaire, culturelle ou même civique sans un logement digne de ce nom.
Nous l’avons déjà exprimé avec force : il faut arrêter les démolitions des logements sociaux pour les réhabiliter, les rénover pour répondre aux besoins vitaux.
Les démolitions et les reconstructions coûtent plus cher à la puissance publique que la rénovation, sans parler du bilan carbone catastrophique des destructions d’immeubles.
Toutes ces destructions ne répondent qu’à une seule logique : la financiarisation du foncier.
Cette délibération met en évidence le parti pris de votre politique, celle qui défend la finance et la spéculation contre les besoins des citoyens. votre plan de soutien 2024-2026, est loin d’être à la hauteur des enjeux et ne répond pas à la situation du logement très dégradé.
Les conséquences de votre politique sont morbides et inhumaines.
Quelle est la situation à Messager ?
- Abandon de l’entretien du bâtiment
- Panne d’ascenseur
- Pas d’éclairage
- Manque d’hygiène, etc.
Plusieurs personnes âgées sont assignées à résidence.
Pourriez-vous vivre sereinement si votre mère ou votre père de 70 ans vivait au 14ème étage, sans ascenseur ?
Comme c’est le cas pour Madame Evano Anne, 70 ans, ou Madame Aheboune 63 ans ou Madame Bazini au 3ème étage tombée dans les escaliers couverts d’excréments et sans éclairage ou Monsieur Fayek, en situation de handicap au 5ème étage, lui aussi tombé dans les escaliers !
Concernant cette délibération, il est important de dire que les habitants par la voie de leur avocat étaient en négociation avec Les Chalets et encore aujourd’hui avec Toulouse Métropole pour essayer de vendre leur bien à hauteur de 2 041 € le mètre carré.
Après un questionnaire envoyé par l’avocate de Toulouse Métropole leur demandant s’ils veulent continuer à rester propriétaire ou devenir locataire ? À qui pose-t-on cette question ? Quel cynisme ?
11 sur 14 ont répondu qu’ils souhaitaient restés propriétaire et 3 ont fini par céder.
Que fait-on de ces réponses ? On s’assoit dessus. La Métropole impose à tous de devenir locataire. Le droit à la propriété est-il interdit aux couches populaires ??
Si on veut bien écouter les habitants et prendre l’intérêt général en considération, la logique serait de compenser la vacance liée à la mobilisation du logement sur la base de 3 copropriétaires qui souhaitent être locataires et continuer donc dans un esprit démocratique et bienveillant de négocier le prix du mètre carré sur la base des propositions des 11 autres copropriétaires.
Dans le cas contraire et selon votre logique, ce serait organiser de manière volontaire la dégradation sociale de ces habitants-là. Mais ce serait aussi défendre les seuls intérêts des promoteurs et des financiers.
Ça suffit, arrêtez d’organiser la souffrance des gens.