| Cette hausse creuse encore l’écart entre dépenses réelles et aides sociales stagnantes.
   Un logement devenu inaccessible, des transports toujours plus chers 
Le CROUS Toulouse-Occitanie n’offre que 11 020 places, très insuffisant face au nombre total d’étudiant·es.  Dans le parc privé, les loyers flambent et la situation s’aggrave avec l’effondrement du neuf : –80 % de mises en vente de logements au 1ᵉʳ trimestre 2024, et des volumes annuels historiquement bas. 
 L’abonnement Tisséo pour les jeunes (<26 ans) passe à 15,50 €/mois, ou 12,40 €/mois pour les boursiers, soit 129,60 € par an ! Résultat : des milliers de jeunes restent sans solution stable, pris en étau entre des loyers exorbitants et un marché saturé.
   Des repas encore trop chers malgré le dispositif à 1 € 
Le repas complet CROUS coûte 3,30 €, sauf pour les étudiant·es boursiers ou précaires qui bénéficient du repas à 1 €. Mais le nombre de bénéficiaires est limité, et la précarité alimentaire progresse : une enquête de terrain montre que 1 étudiant sur 2 a déjà sauté un repas faute de moyens. 
 Une santé mentale fragilisée 
Selon l’Observatoire de la Vie Étudiante, 36 % des étudiant·es déclarent des signes de détresse psychologique. À Toulouse, les dispositifs existent (SIMPPS, Santé Psy Étudiants, Nightline), mais restent sous-dimensionnés face à l’ampleur des besoins.    La précarité étudiante à Toulouse n’est pas une fatalité, mais le produit de choix politiques, et ça peut changer :  Encadrer les loyers dans la métropole pour stopper la spéculation et réguler plus fortement les meublés touristiques pour libérer des logements.Intervenir auprès de l’Etat pour accélérer les plans de construction publique de résidences étudiantes.Étendre le repas à 1 € à l’ensemble des étudiants. Rendre les transports gratuits ou très accessibles pour tous les étudiants, au-delà des seuls boursiers.
Renforcer les moyens des services de santé étudiante et de prévention psychologique. 
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