Toulouse : ville sans toboggans. Quand Laurence Arribagé cache la misère des piscines toulousaines derrière le Burkini
Lors du dernier conseil municipal, la majorité de Jean-Luc Moudenc a préféré gaspiller son énergie à créer la polémique plutôt que de débattre sérieusement sur un sujet : l’état des piscines à Toulouse. Laurence Arribagé a botté en touche en refusant de répondre aux questions posées : que compte faire la mairie pour avoir une offre d’ouverture et de service des piscines adapté aux besoins de l’ensemble de la population ?
Canicules
Au sujet des épisodes de canicule (40° au printemps à Toulouse cette année et une nouvelle vague qui va frapper la ville cette semaine), la seule réponse apportée ne peut être l’ouverture prolongée de la seule piscine Nakache. Les autres piscines n’ouvrent en horaires d’été qu’à la fin juin début juillet, c’est insuffisant aux vues des épisodes de chaleurs de plus en plus longs et précoces. Si le marché des piscines privées a explosé depuis le confinement, nous rappelons la mairie de Toulouse à la réalité : nombre de nos concitoyens n’ont pas les moyens de s’offrir ce luxe et les piscines municipales constituent, avec les points d’eau, les seuls espaces de fraîcheurs que certains peuvent s’offrir, parfois pour tout l’été.
Plan Piscines
Insuffisant financièrement (nous mettons sur 5 ans ce que la ville de Paris investit sur une année), insuffisant en termes de création de nouvelles piscines, le plan Piscines ne répond pas également aux attentes de l’ensemble de la population. N’en déplaise à Madame Arribagé, les piscines ne sont pas seulement réservées aux nageurs, encore moins de haut niveau. Alors que pendant la pandémie, la mairie a préféré réserver deux piscines (Castex et Léo Lagrange) aux seuls sportifs de haut niveau, plutôt que d’ouvrir un bassin nordique à la population confinée, la politique exclusive de la mairie va encore plus loin en excluant toute une partie de la population : les familles.
Espaces ludiques interdits
Fait particulier de la ville de Toulouse, les piscines ne sont pas équipés d’espaces ludiques pour permettre aux familles de profiter des piscines municipales.
Cet été, avec l’inflation galopante, la hausse du prix des loyers, de l’énergie et des produits de première nécessité, nombre de familles ne pourront pas partir en vacances. Les piscines sont des espaces à moindre coût pour permettre aux enfants de se rafraîchir et de jouer. Le plan piscine n’a donc pas uniquement une dimension sportive et ludique, il a un intérêt social majeur, notamment auprès des plus précaires. Impossible, trop dangereux selon les dires de Laurence Arribagé. Et pourtant, il ne s’agit pas d’une lubie de l’opposition, la Cour des Comptes fait le même constat en 2018 :
Pourtant ces structures existent ailleurs comme à Colomiers par exemple. Alors pourquoi pas à Toulouse ? Pourquoi des espaces payés par l’ensemble des contribuables devraient bénéficier à seulement un petit nombre ? Pourquoi exclure de la pratique aquatique les enfants qui souhaitent s’amuser, les personnes qui ne savent pas nager (1 sur 7 en France) et ont tout autant le droit que les autres d’avoir un espace à moindre coût pour se rafraîchir ? Comme pour beaucoup d’autres sujets, la majorité préfère le bien être du plus petit nombre, Aimer Toulouse oui, mais pas pour tout le monde.
– Les élues et élus du Groupe AMC Toulouse ( Alternative Municipaliste Citoyenne )
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