6.1 – Aymeric
Madame l’adjointe à la santé, Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les conseillers, cherEs collègues
Je vais m’écarter légèrement du sujet de la délibération, à contrecœur car j’aurai vraiment aimé pouvoir intervenir pour féliciter la mise en place d’un sujet qui nous tient à cœur.
Il y a deux ans, nous portions dans ce conseil un vœu sur la lutte contre la précarité menstruelle. Ce vœu, nous comptions le porter également à la métropole. Sur votre demande, nous l’avons repoussé, espérant pouvoir porter un vœu commun, montrant ainsi que sur des sujets importants, nous savions, tous, dépasser les clivages politiques pour ne parler que d’une seule voix.
Las, après 2 réunions en visio en quelques mois, le sujet n’a pas avancé. 2 ans après, toujours rien sur la lutte contre la précarité menstruelle à Toulouse. Le département a bougé, la Région a bougé, Mme la première ministre Elisabeth Borne a annoncé il y a quelques jours le remboursement des protections menstruelles réutilisables pour les femmes de moins de 25 ans : tout le monde bouge, tout le monde agit, sauf nous. Mercredi, l’association Règles Elementaires a communiqué sur le fait qu’en raison de la hausse du coût de la vie, la précarité menstruelle avait encore progressé : 4 millions de personnes en France, dont 3 millions ont plus de 25 ans.
J’ai rapporté dans le liminaire vos propos lors de vos vœux de début d’année, Monsieur le Maire : vous vous insurgez contre les agitateurs qui font du bruit mais ne proposent rien. Nous avons choisi, plusieurs d’entre nous, depuis le début du mandat, d’être dans la proposition et la construction. Vous nous prouvez au fil des mois que ce n’est pas la bonne attitude, vu qu’on nous écoute poliment et que rien ne se passe.
Vous avez lors du dernier conseil proposé un vœu pour dénoncer les méthodes musclées de manifestations de certains militantEs : ces actions font bouger les choses, elles. Que doit-on en conclure, Monsieur le Maire ? Quelle attitude préférez-vous ? Quel signal nous envoyez-vous ?