6.1 – Festival de Toulouse : approbation de la convention de partenariat avec l’association Radio Présence Ressources de la culture 23-0199 – Caroline
À l’occasion de cette 1ère délibération sur le festival de Toulouse, nous redemandons officiellement que nous soient transmis les éléments de bilan de la 1ère édition de ce Festival.
Nous avions alerté sur plusieurs aspects de l’organisation de la 1ère édition qui rendaient fragile sa pertinence. J’en reprends seulement deux :
- notamment le fait que ce festival avait été construit sans lien réel et affiché avec les acteurs culturels locaux. D’après les réponses que l’on a eues en Commission, cet aspect n’a pas été modifié : on a à nouveau raté une occasion de nourrir un partenariat qui est pourtant utile pour produire une action publique de qualité, cohérente, pertinente…
- 2ème aspect, les tarifs élevés, qui tournaient autour de 35 euros. Là non plus, il ne semble pas que la 2ème édition ait choisi de modifier ce critère, empêchant donc toujours l’accès à cet événement pour une grande partie des toulousains, notamment ceux qui ne partent pas en vacances.
La modification principale de cette nouvelle édition, c’est l’organisation des concerts en intérieur. Ce qui laisse donc penser que la seule raison qui ait été identifiée pour expliquer le fiasco de l’année dernière, c’est la chaleur. C’est un peu court, il nous semble.
Nous craignons que le fait qu’il n’y ait pas eu une réflexion globale sur les causes de l’échec aboutissent à un nouvel échec.
C’est dommage pour le festival lui-même, c’est dommage pour les acteurs des musiques à Toulouse, secteur qui ne cesse d’être précarisé par une politique culturelle sans ambitions et auquel on oppose une série d’obstacles dont on a déjà parlé ici : la charte de l’événementiel qui restreint drastiquement la faisabilité des événements sur l’espace public en particulier.
En résumé, la reconduction de ce coûteux festival de Toulouse montre encore la déconnexion entre les choix de la mairie et les besoins des acteurs. Cela démontre la vision de la culture qui est à la vôtre, comme un outil de marketing territorial, alors que cela devrait être un outil au service de l’émancipation individuelle et collective, de la construction d’un bien vivre (touTEs) ensemble.
Pour terminer, je profite de cette délibération pour reposer une question à laquelle nous n’avons pas eu de réponse en CMe. Le sujet s’y prête, puisque je crois savoir que cette personne représente notre collectivité au sein du CNM : pourrions-nous avoir des détails sur le poste occupé par une ancienne élue à la culture, embauchée pour travailler sur le rayonnement culturel de Toulouse ? Est-elle intégrée dans l’organigramme de la Direction culture ? Quelles sont ses missions précises ?