Groupe politique des élus et élues d'opposition à Toulouse et sa Métropole. Démocratique, solidaire & engagé pour le climat.
A Toulouse, on laisse des enfants à la rue.
A Toulouse, on laisse des enfants à la rue.

A Toulouse, on laisse des enfants à la rue.

Aujourd’hui plus de 326 personnes dont 144 enfants, et parmi eux des nourrissons, se retrouvent encore à la rue, sans logements, et sans solution d’urgence. Il s’agit seulement des situations connues, vous savez comme nous qu’il existe des situations non comptabilisées, le 115 étant dans l’impossibilité de prendre tous les appels. Les associations et les collectifs de parents d’élèves se mobilisent pour que l’Etat prenne ses responsabilités et assume son rôle protecteur. Le 20 novembre à l’occasion de l’anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant, ils manifesteront pour que ces droits soient respectés partout sur notre territoire.

 

Cette situation est inacceptable. L’extrême précarité constitue une violation des droits des enfants. Le week-end dernier vous avez organisé une manifestation place du Capitole sur le droit des enfants, sur le thème du “droit de rêver”. Pensez-vous que pour la centaine d’enfants qui dorment dans la rue cela soit possible ? Pensez-vous qu’il soit acceptable de laisser ces enfants scolarisés dans ces conditions ?

 

Des associations, des groupes de parents d’élèves se mobilisent tant bien que mal pour aider les familles à la rue : deux actions, un recours contentieux et un référé de suspension, sont en cours contre la Préfecture de Haute-Garonne. Nous vous demandons de ne pas vous cacher derrière le fait qu’il s’agirait d’une compétence unique de l’Etat. Le maire au travers de son pouvoir de police a la responsabilité d’assurer la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques.

 

La Mairie de Toulouse doit tout faire pour qu’aucun enfant scolarisé dans cette ville se retrouve à la rue. Les solutions existent : sur le court terme, mise à disposition de locaux municipaux pour qu’aucun enfant ne dorme dehors. Sur le moyen terme elle peut assurer le suivi des enfants et aider les familles dans leurs démarches pour éviter toute déscolarisation. L’accès au CLAE, au centre de loisirs et à la cantine doivent être facilités pour les familles qui ne disposent d’aucun moyen pour les réserver. Enfin, nous vous demandons de prendre part au recours qui est réalisé à l’encontre de l’Etat pour qu’il prenne enfin ses responsabilités. Si vous vous souciez vraiment du droit des enfants, interpellez le préfet avec qui vous êtes en relation pour que cette situation cesse. Soyez à l’initiative d’une table ronde réunissant la préfecture, le Conseil Départemental, et les maires et mairesses de la métropole sur le sujet.

 

Il y a urgence.

 

Les élues et élus du groupe Alternative Municipaliste Citoyenne :   Aymeric Deheurles, Jamal El Arch, Caroline Honvault, Maxime Le Texier, Odile Maurin et Agathe Roby.