Tout d’abord, puisqu’il s’agit aujourd’hui de valider l’appel à projet pour choisir une nouvelle direction du théâtre Sorano, nous tenons à saluer le travail réalisé par Sébastien Bournac depuis 2016 et qui a plusieurs réussites à son actif :
- La structuration d’une filière théâtre locale au travers du soutien à la jeune création et de l’accompagnement des compagnies régionales, qui ont ainsi pu être reconnues au-delà des frontières régionales.
- Cela a été rendu possible par une conviction forte que le théâtre peut être populaire et de qualité. Qu’être audacieux dans la programmation peut être synonyme de succès publics.
- Cela rappelle que l’accompagnement des artistes est nécessaire. Il faut saluer en particulier ici le festival mis en place au Sorano, Supernova, dédié à la jeune création et qui est devenu un véritable tremplin, une référence reconnue par tous.
- La qualité de ce travail a été reconnue par les institutions nationales, par l’obtention en 2021 de l’appellation scène conventionnée d’intérêt national. Il est maintenant important de conserver cette reconnaissance.
Nous nous interrogeons sur le fait de savoir si ce départ n’est pas un nouveau signe que nous avons à Toulouse une incapacité à proposer aux artistes et techniciens de la culture un cadre qui les reconnaît et leur offre des perspectives, et donc une incapacité à retenir les talents.
Cette question rejoint ce que nous disions dans l’intervention précédente : cela suppose de clarifier l’ambition culturelle de la ville de Toulouse.
Ce qui signifie d’aborder cette décision pour le Sorano en l’inscrivant dans une vision plus globale du théâtre à Toulouse. Nous profitons de cette délibération pour demander ce qu’il en est du Théâtre Garonne, ainsi que du Théâtre de la Digue.
Sachant qu’il nous paraît essentiel de tenir compte de la complémentarité à penser entre les différentes structures, y compris les plus petites, tout en gardant à l’esprit leurs spécificités, les disparités de moyens et de contraintes qu’elles ont.
Parce que l’enjeu dépasse les clivages, nous souhaiterions pouvoir, si ce n’est participer à la décision, au moins être informés des propositions issues de l’appel à projet et pouvoir participer à un débat en Commission culture.