Disparition des bureaux de poste : la mairie doit se positionner pour la sauvegarde du service public
La Poste vient de décider la fermeture prochaine des bureaux de Poste du quartier Sept Deniers et Bonnefoy. Une décision qui intervient dans un contexte politique et électoral où la disparition progressive des services publics de proximité a été pointée comme une problématique majeure de notre pays. Il est impératif d’être particulièrement vigilant à l’échelle de notre ville de maintenir ces services au nom de l’égalité républicaine.
Pourtant, alors que la Poste est chargée par l’Etat d’assurer des missions de services publics sous son autorité, la privatisation de ce service décidé en 2010 fait prévaloir la rentabilité sur l’intérêt général. Avec la fermeture des bureaux de Sept Deniers et de Bonnefoy, c’est la dégradation du service public qui est à l’œuvre. Colis à retirer au bureau de tabac au mépris de la confidentialité, et pour toutes autres opérations les habitants et habitantes des Sept-Deniers vont être obligés de se rendre au bureau à Arnaud Bernard ou à Ancely, ceux de Bonnefoy devront désormais se rendre à Roquelaine.
Cela représente une complication considérable, voire un frein majeur pour des personnes âgées ou à mobilité réduite. Et cela contribuera à allonger les files d’attente, réduire les temps de traitement, et donc dégrader la qualité de service et le lien social créé par un service de proximité. C’est d’autant plus grave, que le bureau de Poste des Sept Deniers était déjà celui sur lequel devait se rabattre les habitants et habitantes de quartier voisins comme celui des Ponts-Jumeaux.
La situation toulousaine est préoccupante : en 2017, Toulouse a déjà perdu les bureaux de Firmis, et Esquirol. En décembre 2021, c’est le bureau de Toulouse Ponts-Jumeaux qui a fermé et qui a vu le supermarché Auchan du quartier gérer une partie de ses services. À Arnaud Bernard, ce sont les supérettes qui servent de points relais. Et désormais ce sont les bureaux des Sept Deniers et de Bonnefoy qui vont fermer. Nous ne pouvons accepter la subordination d’un service public de proximité à la rentabilité d’une entreprise privée.
Nous demandons aux Maires des quartier concernés d’intervenir auprès de la direction de la Poste pour la faire revenir sur cette décision. L’accès à des services publics de proximité dans nos quartiers doit être une des priorités de la Mairie et de l’équipe municipale.