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CMu Mars 2025 – Chapitre Ressources Humaines – conditions de travail des agentEs : Caroline HONVAULT
CMu Mars 2025 – Chapitre Ressources Humaines – conditions de travail des agentEs : Caroline HONVAULT

CMu Mars 2025 – Chapitre Ressources Humaines – conditions de travail des agentEs : Caroline HONVAULT

Monsieur le Maire, chers collègues, 

 

Nous souhaitions intervenir sur la modification du tableau des emplois, qui a pour objet de proposer la création de divers postes dans notre collectivité. 

Notamment dans la Direction des sports. 

 

Au-delà de ces données quantitatives, nous voudrions revenir sur la dimension qualitative, c’est-à-dire sur le contenu des postes.  

 

En la matière, si nos informations sont exactes, nous modifions les missions des ETAPS, éducateurs des activités physiques et sportives « terrestres » (par opposition à « aquatiques » qui travaillent dans les piscines) : ceux-ci, au nombre de 18, vont, pour la plupart d’entre eux, devoir désormais assurer des missions administratives et n’auront plus la possibilité de proposer des activités sportives dans les écoles, les CLAE, etc. Cette décision va donc dégrader le service rendu aux habitants. 

 

Toujours sur cette dimension qualitative, et plus généralement, nous voudrions exprimer des inquiétudes sur les changements à l’œuvre dans la relation établie avec les agents.  

 

Depuis plusieurs années, depuis la mise en place de Proxima de manière plus forte encore, cette relation semble se dégrader, marquée par une certaine brutalité managériale, une gestion désincarnée par objectifs et par les statistiques. De fait, aujourd’hui, c’est la pression, la suspicion qui dominent. Bref, vous semblez oublier le « h » de « ressources humaines ».  

 

Cela se perçoit dans un durcissement des mesures telles que les sanctions en cas d’absences injustifiées, mises en œuvre de manière aveugle, sans dialogue ni prise en compte des situations personnelles. Avec même l’établissement d’un principe de rétroactivité puisque certains agents en CDD se seraient vus opposer le non renouvellement de leur contrat, alors même que leur implication et la qualité de leur travail sont reconnues, au prétexte qu’ils avaient eu une absence injustifiée il y a plusieurs années. Doit-on rappeler que le principe de non-rétroactivité des lois et règles est un principe fondamental du droit, une garantie essentielle de l’état de droit dans une démocratie ? 

 

C’est le cas aussi avec la « gestion » des agents en repositionnement ou à domicile, que l’on replace dans des services pour boucher des trous, sans tenir compte de leurs spécificités et de leurs fragilités.  

 

Autre aspect de cette gestion brutale, la consigne donnée de ne plus reconnaitre les accidents de travail ou de trajet. Les nombreux contentieux entre des agents et la collectivité, décrits dans les décisions du Maire aujourd’hui, attestent de cela. 

 

Dernier exemple, alors que pour faire passer la pilule de Proxima, vous aviez promis que les agents pourraient suivre des formations pour les aider à s’adapter aux nouvelles exigences de leurs postes, aujourd’hui, l’accès aux formations est figé. 

 

Bref, par toutes ces mesures, vous continuez à dégrader les conditions de travail des agents. Et donc, en suivant, la manière dont le service public est rendu aux toulousains.