Dans la ville de Léon Marchand, les piscines prennent l’eau
La natation française a été à l’honneur lors des Jeux Olympiques de Paris cet été, et nous avons eu la fierté de voir Léon Marchand, nageur toulousain issu du club des Dauphins du TOEC remporter 5 médailles !
Nous sommes donc fiers de savoir que notre ville a permis à un jeune de découvrir la natation et de s’entraîner dans une piscine publique avant de devenir champion olympique. Mais il faudrait que toutes les petites Toulousaines et tous les petits Toulousains puissent bénéficier d’équipements de qualité et d’infrastructures suffisantes pour leur permettre d’apprendre à nager.
Rappelons que le bassin intérieur d’apprentissage d’Alfred Nakache, bassin historique de la ville de Toulouse, a été laissé à l’abandon si longtemps par la municipalité actuelle qu’il a dû être fermé en 2022, réduisant les créneaux de nage pour les enfants et les dauphins du TOEC, et qu’on attend toujours des nouvelles de son devenir annoncé pour 2023 mais toujours ni clarifié ni chiffré.
Nous regrettons au même titre la fermeture définitive de la piscine d’Ancely gérée par la ville, cela dans un secteur en expansion qui ne permet plus aux habitantes et habitants une pause fraîcheur. Car nos infrastructures de bassin jouent aussi un rôle clé dans la lutte contre la chaleur estivale.
Enfin côté offre, si l’accueil à Toulouse d’un des 3 bassins démontables des JO est une bonne nouvelle (sachant que le maire aurait pu éviter une polémique en parlant du bon bassin, celui de water-polo, plutôt que suggérer sur les réseaux qu’il s’agissait du bassin de compétition qui depuis le début est fléché vers Sevran…), son accueil se ferait au sein d’une structure privée et non publique comme en Seine Saint-Denis ou à Lille, en concurrence avec Toulouse pour ce 3ème bassin. Ce financement public au projet privé de Cité de la Natation, nécessaire et bienvenu, doit donc être assorti de transparence et de conditions d’accessibilité pour les Toulousaines et Toulousains.
Et en parlant d’accessibilité, au-delà de l’offre, il faut rappeler que les infrastructures existantes ne sont pas rendues ni assez disponibles ni assez attractives pour les habitantes et habitants. Par manque de maîtres-nageurs ou de protection solaire adéquate, les piscines du centre Alban Minville et celle des Argoulets voient leurs portes se fermer respectivement à 14h et 16h l’été ! Et les tarifs ne se voient réduits qu’en cas d’alerte canicule quand nous proposons la gratuité des accès aux piscines l’été !
Nous interpellons donc Jean-Luc Moudenc, encore une fois, quant à l’état des piscines toulousaines : qu’allez-vous faire du bassin d’apprentissage intérieur Nakache ? Quelle est la contribution financière complète de la mairie de Toulouse, hors des 4 millions d’études déjà votés, au projet privé de la Cité de la Natation et pour quelle garantie d’accès à l’eau équitable et inclusif pour l’ensemble des toulousaines et toulousains, contrepartie logique de tous les soutiens publics offerts (études, foncier, bassin olympique, autres financements potentiels à venir) ?
Voici le courrier que nous avons envoyé à Jean-Luc Moudenc le 13 août dernier.