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Conseil métropole 18/12/25 – 4.1 PLUiH – Marc Péré
Conseil métropole 18/12/25 – 4.1 PLUiH – Marc Péré

Conseil métropole 18/12/25 – 4.1 PLUiH – Marc Péré

▶️1. Un PLUiH juridiquement sécurisé… après deux annulations.

Je veux d’abord saluer le travail des services métropolitains.
Après l’annulation du PDU, puis celle du PLUiH, ce nouveau document évite cette fois un nouveau risque contentieux.

Mais cette séquence doit nous servir d’alerte collective :
la 3ᵉ métropole de France ne peut plus se permettre ni l’approximation juridique, ni l’improvisation politique.

▶️ 2. Sortir d’une logique de compétition entre métropoles.

Le PLUiH reste traversé par une logique implicite :
celle d’une métropole qui doit toujours accueillir plus pour rester « compétitive ».

Or cette course à l’attractivité produit un cercle vicieux bien connu :
plus d’habitants → plus de besoins → plus de pression sur les infrastructures → saturation → dégradation de la qualité de vie.

La compétitivité ne se mesure pas à la vitesse de croissance,
mais à la capacité à rester vivable, soutenable et équilibrée dans le temps.

▶️ 3. Densifier oui, mais de manière différenciée et acceptée.

Nous partageons l’objectif de sobriété foncière et de lutte contre l’étalement.

Mais pour accueillir, la densification doit préserver : les espaces verts, les « dents creuses », les respirations urbaines, essentielles contre les îlots de chaleur.

Dans le même temps, un levier majeur reste insuffisamment mobilisé :
la densification prioritaire autour des transports structurants, notamment le long de la 3ᵉ ligne de métro, dont le tracé est connu depuis des années.

▶️ 4. La densification douce : un angle mort à traiter.

Dans de nombreuses communes périurbaines, comme L’Union,
la densification douce est aujourd’hui freinée par des cahiers des charges privés de lotissements :

  • interdiction de division parcellaire,
  • impossibilité de regroupement de terrains,
  • blocage de l’évolution du bâti.

Résultat :
❌ on bloque des projets modestes, bien situés,
❌ sans consommer un mètre carré de foncier supplémentaire.

Le PLUiH ne peut pas, à lui seul, lever ces verrous juridiques,
mais il doit poser clairement la question,
et appeler à une évolution du cadre législatif pour permettre une sobriété foncière intelligente et partagée.

▶️ 5. Urbanisme et mobilités : une cohérence à reconstruire.

Urbaniser sans investissements massifs dans les mobilités, c’est organiser la dépendance à la voiture.

Le SERM est la seule réponse structurelle à l’échelle métropolitaine et départementale.

Mais tant que son financement n’est pas sécurisé, nous resterons dans un modèle coûteux socialement, inégalitaire et climatiquement insoutenable.

▶️ 6. BRS : un outil à reconnaître pleinement.

Le Bail Réel Solidaire est un levier majeur :

  • accession sociale sécurisée,
  • lutte contre la spéculation,
  • stabilité résidentielle.

Le PLUiH doit aller au bout de la logique : les logements en BRS doivent être pleinement comptabilisés comme logements sociaux, conformément à la loi SRU.

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