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Conseil Métropolitain 12/10/2023 – Intervention Aymeric – Rapport sur la collecte des déchets
Conseil Métropolitain 12/10/2023 – Intervention Aymeric – Rapport sur la collecte des déchets

Conseil Métropolitain 12/10/2023 – Intervention Aymeric – Rapport sur la collecte des déchets

Aymeric lors du conseil métropolitain du 12 octobre 2023
Aymeric lors du conseil métropolitain du 12 octobre 2023

Monsieur le président, chers collègues


Le nom de ce rapport est, je cite “Collecte des déchets : rapport annuel sur le prix et la qualité du service public”
Faisant partie de la commission, je m’interroge sur les deux termes principaux :

 – Collecte des déchets tout d’abord : au cours des derniers mois, une harmonisation des calendriers et de la fréquence de collecte a été effectuée sur l’ensemble de la métropole. Certaines communes qui bénéficiaient jusque-là d’un ramassage de déchets recyclables par semaine sont passées à un ramassage toutes les deux semaines, alors que dans le même temps, la fréquence de ramassage des ordures ménagères était ramenée à une fois par semaine. J’ai déjà eu l’occasion de le dire en commission, mais vous me connaissez un peu maintenant, j’aime me répéter : nous sommes dans une logique de réduction des déchets, mais également, en parallèle, dans une augmentation de la part de tri dans les déchets. Le signal envoyé est donc totalement le contraire du changement de comportement souhaité ; en faisant passer le ramassage des déchets recyclables plus souvent que celui des ordures ménagères, cela mettrait clairement en avant l’importance du recyclage et sa priorité sur les ordures ménagères. Au lieu de ça, la collecte du recyclable est cantonnée à un rôle mineur, passage une fois tous les 15 jours. Même à Toulouse, pour 2 passages d’ordures ménagères, on a un seul passage de recyclable : la logique n’est pas bonne.

 – Service public, ensuite. Service public que l’on tend à diminuer. On réduit la fréquence de passage des camions : c’est dans une logique de diminution du volume de déchets et de baisse de la pollution, soit, pas de souci là-dessus. C’est aussi une baisse de coûts, bon, ok, tant qu’à faire : on va dire que dans ce cas-là c’est une conséquence heureuse de la diminution du volume de déchets. Mais j’ai beau être bisounours et naïf, j’ai tendance à voir la baisse des coûts comme raison principale et non pas comme conséquence secondaire de certaines décisions. L’arrêt de la collecte des déchets verts, par exemple : ok, on nous dit que le but est de favoriser le compost, le broyage, soit. Mais tout le monde ne jouera pas le jeu, et celles et ceux qui ne le joueront pas iront en déchetterie. Idem pour le ramassage des encombrants, qui tend à disparaître. Or sur le plan écologique, permettez-moi de m’interroger sur la différence de pollution émise entre un camion qui fait sa tournée de collecte d’une part, et d’autre part une voiture individuelle faisant le trajet vers la déchetterie par point de collecte prévu dans la tournée : j’aurais tendance à dire que les calculs sont pas bons. Si on souhaitait aller à mi-chemin entre ces deux propositions, des bacs entreposés par groupement de rues pour collecter les déchets avec un camion qui passe à date fixe pour emporter ce bac pourrait être une solution déjà plus satisfaisante. Parce que la logique de la baisse des coûts, pour un service public, c’est aussi une incohérence, pour moi. 

 

Un service public, ça ne doit pas chercher à être rentable : ça doit chercher à fournir un service à la collectivité. Et ça doit être un coût assumé.