Monsieur le Maire, chers collègues,
Juste quelques mots pour appuyer les propos de ma collègue Mme Bleuse.
D’abord, pour souligner que ce budget primitif puisqu’il n’intègre pas toutes les conséquences à venir du Projet de Loi de Finances (PLF), pour pouvoir vous targuer d’une apparente situation sous contrôle et afficher une épargne nette est de 35,5 millions d’€ contre 18 millions d’€ au budget primitif 2025.
Pourtant, le niveau d’information dont on dispose est un peu plus ample que l’année dernière à la même époque. Ainsi, nous savons que :
- la contribution DILICO pourrait s’élever à 11,4 M€.
- nous connaissons le taux de réduction, 25 %, de la compensation versée par l’État au titre de l’abattement de 50 % sur les valeurs locatives des établissements industriels qui engendrerait une perte de 5 M€.
Cela signifie en réalité que l’épargne nette que vous affichez est insincère et sera en fait aussi catastrophique que celle de 2025.
- nous savons que les dépenses au titre de la cotisation à la CNRACL augmenteront de 3 points en 2026, après les 3 points de 2025, et avant les deux fois 3 points de 2027 et 2028.
- or, dans ce BP, seule la hausse des 3 points de cotisation à la CNRACL est à ce stade prise en compte.
Cela vous permet d’avoir un ton beaucoup moins catastrophiste que l’année dernière, alors même que la situation est assez similaire.
Mais la réalité de ce budget primitif est celui du choix d’une austérité qui est mise sur les épaules des agents et qui dégrade la qualité du service public rendu. C’est en effet lisible à travers de :
- La baisse de 4,7% des achats de biens et de services : cela signifie toujours plus d’austérité pour les agents dans leurs missions quotidiennes.
- La baisse de 5 millions d’€ des dépenses de personnel : austérité là aussi. Quand on met ce chiffre en lien avec la hausse des dépenses due à l’augmentation de cotisation à la CNRACL, et à celles (de 2,2 millions) due au glissement vieillesse technicité, cela revient à une baisse réelle de 14,8 millions entre les deux budgets primitifs. C’est considérable, et cela va provoquer nécessairement une pression accrue sur les agents et leurs missions
Nous allons avoir plusieurs exemples aujourd’hui de cette stratégie électoraliste, qui peut s’entendre bien entendu, mais qui flirte quand même avec la légalité et l’indignité
