JL Moudenc n’a de cesse de durcir d’année en année sa politique vis-à-vis des écoles, accentuant les inégalités et la précarité des équipes pédagogiques. Cette nouvelle rentrée 2024 s’effectue une fois de plus sous le signe de la répression.
Amende de 30 € pour tout retard au CLAE du soir :
La plupart des familles concernées par cette mesure sont évidemment celles dont les horaires de travail sont parfois fluctuants, avec des contraintes professionnelles impactantes, et sans possibilité de payer une nounou ou unE baby-sitter. Ce sont aussi les familles qui font les frais de l’offre de transport insuffisante à Toulouse qui rallonge les temps de trajets. Pour les familles les plus aisées, c’est au contraire une bénédiction, leur permettant « d’acheter » le droit d’être en retard et de se défiler à la règle commune, donc le droit d’abuser du travail des animateurs, prolongeant leurs journées.
La majorité prétend intervenir pour le bien-être des animateurs et la compensation de leur salaire. C’est sans doute la raison pour laquelle elle a décidé en 2021 d’augmenter les effectifs d’enfants par animateur (passant de 1 pour 10 à 1 pour 14 en maternelle et 1 pour 14 à 1 pour 18 en élémentaire), sans pour autant augmenter leur rémunération ? Un déficit d’encadrement qui entraine des problèmes de sécurité, de souffrance au travail pour les animatrices et animatrices, de délaissement pour les enfants. Par ailleurs, le choix de la mairie de les payer au cordeau, sans compter ne serait-ce qu’1/4 d’heure après la fermeture pour leur laisser le temps de ranger, implique bien qu’elle n’a que faire de leur rémunération et de leurs conditions de travail, au contraire de ce qu’elle prétend dans sa conférence de presse.
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Tarif augmenté de 50 % pour la cantine en cas de non-inscription :
Mais les amendes ne s’arrêtent pas là ! La cantine en fait aussi les frais… L’inscription devient exclusivement dématérialisée, ou au sein des maisons Toulouse services, toujours dysfonctionnelles. Pour bien des familles dont le quotidien reste compliqué, anticiper les réservations n’est pas toujours possible, sans parler de la fracture du numérique particulièrement handicapant pour de très nombreuses familles toulousaines. Une fois de plus, les plus précaires vont payer le prix fort.
JL Moudenc est son équipe pratiquent une culture de la peur et du clivage. C’est une politique de stigmatisation des plus précaires, au profit des plus aisés. Celles et ceux dont les finances vont leur permettre de se dédouaner des règles établies pour l’ensemble de la communauté, alors que le service devient de plus en plus dégradé.