Ce 19 mai, notre collègue Odile Maurin a été condamnée par le Tribunal correctionnel de Toulouse à 6 mois de prison avec sursis ; ses camarades ont écopé de peines allant de 4 à 2 mois de prison avec sursis à des amendes de 750€. Il leur est reproché d’avoir bloqué un TGV Toulouse-Paris et d’avoir pénétré sur les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Ces actions visaient à dénoncer la division par 5 de la production de logements accessibles entérinée par la loi ELAN, et le refus de la SNCF de rendre accessible en autonomie la gare Matabiau malgré la loi et plusieurs engagements non tenus. Nous rappelons également que ces actions ont été menées alors que l’association Handi-Social se bat via des plaidoyers et des actions légales depuis 20 ans. Ce n’est que face au recul des droits et à l’épuisement des moyens légaux que les militants et militantes ont fait le choix de la désobéissance civile, en bloquant l’aéroport et la gare pendant 1h. Des actions qui restent symboliques en comparaison des entraves que vivent ces personnes au quotidien.
Nous souhaitons redire notre soutien à ces militants et militantes qui se battent pour les droits des personnes en situation de handicap. Nous estimons que ce combat est extrêmement important et que le recours à la désobéissance civile est légitime à partir du moment où leurs revendications ne sont pas entendues. Ce qui est le cas aujourd’hui en France, comme l’a déjà pointé l’ONU, et comme l’ont démontré les conditions indignes dans lesquelles s’est déroulé le procès. En effet le tribunal lui-même ne respecte pas ses obligations en matière d’accessibilité, ce qui a empêché les prévenuEs d’avoir un procès équitable, en raison de l’absence de moyen de compensation de leurs handicaps.
La liste des manquements du tribunal et d’atteinte à la dignité de ces personnes est longue : absence d’interprète pour une femme ayant des difficultés d’élocution, absence de documents dans un format lisible pour une aveugle, absence de respect des règles sanitaires et de sécurité incendie, absence d’accompagnement aux toilettes ayant conduit une des prévenues à s’uriner dessus, absence de micro privant notre collègue déficiente auditive d’entendre les débats, refus de libérer les prévenus pour leur permettre de rentrer chez eux le soir avec les transports spécialisés et leur permettre de bénéficier de l’aide nécessaire pour manger, se laver, se coucher, etc. Le tribunal était informé des besoins des prévenus, mais n’en a pas tenu compte ni pour le procès ni pour l’audience de délibéré. La sentence en est donc d’autant plus choquante et a démontré la légitimité du combat mené en pointant à quel point l’Etat et la justice ont abandonné les citoyens et citoyennes en situation de handicap.
Les actions d’Odile Maurin et de ses camarades pour obtenir l’égalité des droits sont nécessaires et légitimes, et le groupe Alternative pour une Métropole Citoyenne continuera de les soutenir tout au long de leur combat.
je soutien odile maurin et tous les autres moi même étant dans la moise et l’handicap dans l’ariege
Ne baissons pas les bras!
J’y votes entièrement vers Odile Maurin car, il nous en semble des attentions par peuples. Dans 2 ans nous, débilité niée France Europe,nous allons être obliger voter aux présidents appartenant aux plus hauts existants nous écrasent en mouches. On vote comme faire toujours d’enfants trop par fins planète terre malade par que nous égoïstement . Voter n’en fait plus l’acte par soi, mais raisonnable tous de suites le monde, fortes écologistes générales avec santé à apprendre des enfants sans villes partout. J’en ai assez vites compris des défauts humains être handicapée…
L. L