19.2 – Créations d’emplois non permanents – Contrats de projets pris en application de l’article L332-24 du Code Général de la Fonction Publique – Caroline
Les contrats de projet sont une des armes du système libéral pour casser le statut de la fonction publique. Nous ne disons pas que dans certains cas très précis, sur des actions très pointues et très ponctuelles, cela ne peut pas être une solution envisageable.
Mais que vous présentiez aujourd’hui cette délibération dans le contexte qui est celui de notre collectivité, nous considérons que c’est une provocation inacceptable.
En effet, en ce moment-même et jusqu’au 30 juin, la Bourse aux Postes 2ème vague, ce Parcoursup pour les agents, inventé par le projet de désorganisation Proxima, est en cours.
On sait déjà que des dizaines, peut-être plus, d’agents n’ont pas encore de postes. C’est notamment le cas d’une grande partie des agents en repositionnement. Ces contrats de projet que vous voulez créer leur auraient peut-être correspondu.
Il aurait été intéressant que nous puissions parler ici, tous ensemble, de Proxima, à ce moment clé de sa construction. Vous vous y étiez d’ailleurs engagés, mais vous avez finalement décidé que c’était trop compliqué pour les éluEs que nous sommes et pas assez intéressant pour les citoyennes et citoyens qui n’ont accès qu’aux débats de cette instance, et qu’on ferait plutôt une réunion privée. Nous regrettons cette décision.
Parce que ce projet n’est pas un simple projet de réorganisation, mais bien un bouleversement complet du schéma directeur de la collectivité. Et entre aujourd’hui et 2024, toutes les directions vont être chamboulées par sa mise en place. Un cabinet d’audit a réalisé une enquête auprès des agentEs pour saisir comment cette idée plaquée, pondue d’en haut, se concrétise sur le terrain, quels sont ses effets. Et le résultat semble être (je sais que vous en contester l’orientation) que ceux-ci sont très inquiétants.
Par ailleurs nous sommes déjà face aux conséquences de Proxima avec une fuite des personnels importante, fuite vers d’autres collectivités
En cela il est inquiétant de voir que notre réaction semble réduite à cette délibération, à savoir le recrutement de, je cite une ou un “Chargé ou chargée de mission Marque Employeur” avec une spécialité, je cite encore en “marketing RH”. Cette inquiétude sera sûrement dissipée en fin de séance par l’adoption unanime du vœu que nous portons sur le pouvoir de vivre des agents que porte mon collègue Maxime le Texier. Si ce n’était pas le cas, nous doutons fortement que cela soit des pubs pour être agentE à Toulouse Métropole qui stoppent la fuite des talents et compétences que nous vivons.
Ce refus d’un débat en conseil dit plus que des discours tout le mépris que vous avez pour les agents et la démocratie interne : alors que ce sont nous, les élus (un peu plus vous que nous) qui devront rendre compte de la mise en œuvre de ce projet et de ses conséquences, nous en sommes complices. Nous vous demandons de revenir sur cette décision et d’organiser, au prochain Conseil, une discussion sur Proxima. Tous ici en avons le droit et peut-être même le devoir.