Ainsi donc on apprend ce jour, dans un article paru dans Challenges, que le financement de la troisième ligne n’est en rien assuré, avec un trou de plusieurs centaines de millions d’euros.
600 millions ? 1 milliard ? Nul ne connaît l’ampleur du financement qui manque.
Toutes les études financières présentées depuis des années s’écroulent avec cet aveu tardif.
Cette information vient confirmer nos propos constants depuis 6 ans: le financement de la troisième ligne n’est pas assuré.
Jean Luc Moudenc reprend à son compte notre demande datant d’il y a 5 ans. Plus récemment, nous avons proposé aux députés toulousains d’augmenter le taux du Versement Mobilité via un amendement au Projet de Loi de Finances 2023. Le 49.3 de Madame Borne a tué dans l’œuf cette proposition.
Sans cette augmentation, la troisième ligne n’est pas financée.
L’augmentation des prix de Tisséo au premier juillet et la violence de la répression anti-syndicale à Tisséo Voyageurs n’y feront rien: le gouffre financier à combler est trop profond.
Que va t il se passer pour les autres projets de transports en commun à l’heure où on doit se lancer dans un PDU ambitieux pour combler le retard? Quels projets vont être passés à la trappe encore? Le réseau de bus va t il encore plus se dégrader ?
Ainsi donc ce chantier colossal a été lancé sans savoir comment il sera payé.
Aucun maire, aucun président d’EPCI ne lance un chantier sans s’être assuré auparavant que la collectivité pouvait le payer. Pourtant, Tisséo Collectivités a pris ce risque terrible. C’est irresponsable. L’image d’un exécutif bon gestionnaire est une tartufferie qui menace maintenant Tisséo, et donc Toulouse Métropole.
Nous exigeons que ce sujet fasse l’objet d’une session exceptionnelle du Conseil Métropolitain au plus vite: on ne peut pas prendre le risque d’une faillite pour des motivations uniquement électoralistes.
Groupe des élus AMC.