Nous partageons tout à fait le constat des déserts médicaux.
Il nous semble par contre que l’angle unique choisi sur les MSP (Maisons de Santé Pluridisciplinaires) par ce texte et autour duquel j’ai essayé de faire évoluer le vœu ce jour en discutant de manière constructive avec Mme Bez, rate sa cible.
En effet dans plusieurs quartiers, une MSP, comme beaucoup le savent, accueille des médecins libéraux ; aussi la qualité de service dépend du bon vouloir des médecins qui y officient, notre collectivité perdant tout. Certes le travail collaboratif fait avec le conseil de l’ordre en bonne intelligence permet d’éviter dans la majorité des cas des installations abusives, type chirurgie esthétique, et encore, mais cela ne règle pas la question de la qualité de service.
Pour cela, il nous semble intéressant de travailler le concept de case de santé, c’est-à-dire des centres de santé, mais attention : pas ceux portés par des groupes privés contre lesquels nous vous rejoignons, Mme Bez, le service est encore moindre, mais par des structures publiques ou mutualistes.
Ces cases de santé, comme celle d’Échirolles que je vous invite à explorer combinent soin et soin social, dans une approche plurifactorielle chère à M. Briand.
Aussi nous aurions voulu voir l’intégration d’un article qui aurait poussé dans les discussions en cours à l’Assemblée sur la loi Valletoux les avancées proposées par le projet de loi transpartisane 741 porté par 200 députés et qui poussait notamment la possibilité des ARS à salarier des médecins en centres de santé, afin que l’ARS Occitanie en fasse encore plus usage sur notre territoire.
Nous notons votre attachement au principe libéral seul que nous aurions aimé voir compléter par des dispositifs publics mais dans un esprit collaboratif, et le diagnostic étant partagé sur les déserts médicaux, nous voterons le vœu.
Je voudrais pour finir rappeler que si l’article 2 porte une idée intéressante qui est celle de réclamer une plus grande indépendance de décision par rapport à l’ARS, il serait d’ores et déjà possible de pousser auprès de l’ARS de nombreuses actions qui aujourd’hui ne sont pas portées, en plus de l’ouverture de cases de santé :
- Aide pour le logement des étudiants en médecine (selon leurs revenus),
- Communication sur les bourses étudiants en médecine : Contrat d’engagement de service public : voir plus haut
- Logement des internes en médecine générale et des remplaçants,
- Aide à l’emploi du conjoint ou de la conjointe d’un médecin prévoyant de s’installer sur la commune,
- Aide pour le secrétariat et des médiateurs-médiatrices de santé dans les quartiers QPV, qui peuvent exercer dans la maison de santé ou le centre de santé, en lien avec le dispositif Politique de la ville et Ateliers santé ville