Le 13 décembre 2023 dernier, Laurence Arribagé passait en procès pour dénonciation calomnieuse, recel du secret professionnel et recel de prise illégale d’intérêts sur sa concurrente directe aux élections législatives de 2017 dans la 3e circonscription de Haute-Garonne.
Aujourd’hui, le verdict est tombé : 5 ans d’inéligibilité l’obligeant à démissionner immédiatement de son mandat d’adjointe au maire de Toulouse, 3 ans de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende ainsi que 5 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 de frais de justice à Corinne Vignon, la victime. Les mots prononcés par les juges sont lourds de sens : ils la considèrent comme : « coordinatrice assumée à des fins personnelles » d’une « machination ». Les faits condamnés sont gravissimes et viennent entacher l’image des éluEs de la République.
Députée au moment des faits, Laurence Arribagé occupe une place très importante au sein de l’équipe de la majorité : elle est en effet non seulement adjointe aux sports, mais également coprésidente du groupe politique de la majorité, ainsi que questrice, pour ce mandat.
La réaction de Jean-Luc Moudenc, qui continue de soutenir son élue, ainsi que celle du porte-parole de la droite municipale qui dénonce une décision injuste et disproportionnée, nous interroge sur la conception de la probité et de l’exemplarité que doivent avoir les élus de la République. Jean-Luc Moudenc tente de botter maladroitement en touche en indiquant que le “dossier ne considère ni la ville ni la métropole”. Il ne peut pourtant pas échapper à cette question cruciale : oui ou non ces méthodes sont-elles condamnables ? Ne pas répondre clairement à cette question, c’est ouvrir une autre interrogation majeure : le cas Arribagé est-il isolé ou est-il représentatif d’un système politique où l’on se croit au-dessus des lois ?
Une honte pour la république !!