Un petit rappel qui je l’espère saura interroger vos consciences.
Les arbres absorbent les polluants atmosphériques, le bruit et les eaux de pluie, tout en diminuant les ruissellements.
Les arbres jouent un rôle crucial dans l’atténuation du changement climatique, nous protègent des fortes chaleurs, véritables poumons verts de nos villes. Ils ont une capacité à purifier l’air en emmagasinant du gaz carbonique et en libérant de l’oxygène. En gardant nos arbres et en en plantant d’autres, nous nous engageons pour un meilleur oxygène et plus de biodiversité.
Par le phénomène de l’évapotranspiration, les arbres libèrent de la vapeur d’eau qui humidifie l’air.
Les études ont bien démontré que les zones boisées urbaines sont 2 à 8 % plus fraîches que le reste de la ville.
L’arbre âgé est un lieu de reproduction, une maternité, une crèche qui a la forme de nichoir et de couvoir naturel pour les oiseaux. C’est aussi un lieu de gestation pour de nombreuses larves d’insectes.
Dans un contexte où les villes sont sujettes aux inondations dues au changement climatique et à l’artificialisation excessive des sols, les arbres protègent contre l’érosion, réduisent le volume des eaux de ruissellement et donc les dommages liés aux inondations.
Une surface arborée est plus protégée qu’un espace sans arbre.
L’arbre est un paysagiste, il embellit et structure le paysage urbain, rompt la monotonie et la rigidité de la ville. Il met les éléments architecturaux en valeur. Il participe de ce fait à améliorer la santé par un effet positif sur les émotions individuelles et collectives en apaisant les tensions et en stimulant les interactions sociales.
Nous partageons le slogan présenté dans cette délibération « ma ville, plus fraîche », mais avec vous et votre politique, la ville de Toulouse est de plus en plus chaude. Vous artificialisez, vous coupez des arbres patrimoniaux pour les remplacer par des arbustes prisonniers dans des bacs. En détruisant notre patrimoine écologique, vous justifiez cet acte en utilisant l’expression « compensation » mais dites-moi comment compenser la destruction d’êtres vivants ? Les arbres dont je viens de vous parler ne sont pas des objets ni des produits financiers ou commerciaux !
L’abatage des arbres du parc de Reynerie en dit long sur votre sensibilité écologique ! Un désastre ! Des dizaines d’arbres coupés par manque d’anticipation.
En effet, vous avez réalisé les travaux de la base nautique sur le quartier Reynerie pour un montant de 11 millions d’€. Et pour faire ces travaux, il a fallu baisser le niveau d’eau du lac, vous avez donc coupé la source qui alimentait le lac et les arbres. Vous êtes responsable d’avoir asséché le parc et crée un stress hydrique alors qu’il suffisait d’anticiper et d’irriguer. Vous vivez à côté du vivant, vous le consommez, alors que nous, nous nous considérons comme des éléments constitutifs du vivant, nous le protégeons.
Et je finirais avec ces mots de Primo Lévi :
« J’ai un voisin robuste,
Il a mon âge, mais ne la paraît point.
Il héberge des passereaux, des merles et n’a pas honte en avril de se faire pousser bourgeons et feuilles,
Et des fleurs frêles au mois de mai.
Puis en septembre, des bogues aux piquants inoffensifs.
Il vit mal. Les trams numéro 8 et numéro 19 lui écrasent les racines toutes les cinq minutes, il en demeure abasourdi.
Et pousse tordu, comme s’il voulait s’enfuir.
Néanmoins, dans son vieux cœur de bois, il s’émeut et jouit du retour des saisons. »
Quant à nous, nous restons attachés à tous ces vieux arbres qui abritent nos amis les écureuils…