Monsieur le Président, chers collègues,
Tout d’abord, nous tenons à saluer la qualité de ce document et les équipes très investies qui travaillent sur ces sujets. Sur ce qu’on pourrait appeler les éléments de diagnostic, en particulier, c’est un document très riche que j’encourage tous nos collègues à lire, vraiment, dans le détail.
Et l’enjeu mis en avant dans l’axe 1, construire une culture commune autour de ces questions d’égalité entre les femmes et les hommes est effectivement absolument central.
Parce qu’on a trop souvent tendance à lire les situations problématiques sous l’angle des relations interpersonnelles. Or, les facteurs organisationnels ont un impact bien plus important. Et en fait, les discriminations et les agressions s’inscrivent toujours sur un fond de culture sexiste.
Et parce que même si la prise de conscience des mécanismes sexistes progresse, il n’en demeure pas moins que les stéréotypes liés au genre demeurent forts.
On retrouve notamment dans ce plan d’actions des mesures visant à agir sur les facteurs qui surexposent les salariés et agents aux risques de violence sexiste et sexuelle que l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) a identifié. D’après le travail de l’Agence, le 1er facteur de risque est le faible degré de mixité dans les équipes. Et notre collectivité est particulièrement concernée par ce risque.
Pour faire changer les mentalités, la clé reste la sensibilisation, par des formations notamment, à ce qu’est le sexisme. Il est à espérer que le taux d’agents de la collectivité qui déclarent avoir bénéficié d’une sensibilisation à la question de l’égalité professionnelle devienne bientôt majoritaire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Venons en maintenant à ce qui nous semble manquer dans ce plan d’actions :
- 1er point : Nous nous étonnons qu’alors que le rapprochement des équipes de TM avec celles de la Mairie de Toulouse et celles du CCAS est à l’œuvre, puisque les instances de dialogue social pour ces trois collectivités ont été fusionnées, le CCAS ne soit pas concerné par ce plan d’actions. Pouvez-vous nous en expliquer la raison ?
- 2eme point : Pour améliorer les conditions d’un égal accès aux métiers et aux responsabilités, il nous semble qu’une autre mesure pourrait venir compléter les actions prévues en matière de recrutement : il s’agit du CV anonymisé. Il nous semble que ce serait un bon moyen d’éviter les discriminations à l’intérieur de la collectivité, un moyen également d’améliorer la mixité des équipes.
- Et enfin, dernière remarque, sous forme de demande : la particularité d’une collectivité publique, dans le monde du travail, c’est nous, ce sont les élus. Nous avons très probablement des choses à apprendre nous aussi sur ce sujet, et il nous parait indispensable que l’instance que nous représentons soit partie prenante du changement qu’elle vise pour ses agents. C’est pourquoi nous demandons qu’une formation de sensibilisation au sexisme aux violences sexistes et sexuelles rejoigne la catégorie des formations obligatoires que tous les élus doivent suivre.