Conseil Municipal de Toulouse du 28 novembre 2024
Bonjour les gens !
Bonjour les gens !
Le conseil municipal se tenait pour une fois un jeudi, le 28 novembre dernier, et nous étions donc toutes et tous réuniEs pour le dernier conseil de l’année au Capitole, étant donné qu’il reste un conseil métropolitain qui aura lieu le 12 décembre à Compans Caffarelli.
Étant donné qu’il y avait le marché de Noël installé sur la place, on nous a fait rentrer par derrière, et nous avons pu nous installer dans la salle du conseil. Peut-être pour la dernière fois, d’ailleurs, car il y a des rumeurs disant qu’en raison de travaux futurs, on serait déménagés dans la salle des Illustres, comme en début de mandat, quand il y avait le Covid et qu’il fallait faire super gaffe aux microbes et aux virus, et qu’on ouvrait grand les fenêtres et que tout le monde était très content qu’on ouvre tout grand les fenêtres parce que le Covid, c’était hyper dangereux. Maintenant c’est cool, plus personne ne parle de Covid, et donc tout le monde râle quand Odile demande qu’on ouvre régulièrement les fenêtres. Et pourtant ça continue de circuler. Mais ça n’inquiète plus les gens. Sauf celles et ceux qui sont des personnes fragilisées et qui aimeraient qu’on continue à faire attention de pas trop les tuer, quoi.
Bref, conseil municipal.
Alors déjà, avant le conseil, y’a un collectif de riverains qui est présent dans le public et demande s’ils peuvent distribuer une copie papier de la lettre ouverte au Maire qu’ils ont envoyée à touTEs les éluEs le matin même. Etant donné que dans la pièce, il n’y a que des membres de l’opposition, qui leur sont favorables, nous on accepte bien volontiers, mais en leur rappelant qu’on est tout sauf décisionnaires. Aymeric se dévoue pour disposer cette copie sur chacune des tables des éluEs.
5 minutes après, on voit une personne des services retirer toutes ces copies : pas de papier qui pourrait perturber le conseil, voyons ! N’imposons pas aux éluEs la lecture de propos qui ne vont pas dans leur sens ! Bon, ça aura fait faire de l’exercice à Aymeric, c’est bien, il a tendance à prendre du bide.
Avant de se lancer dans le récit partiel et subjectif du conseil, le lien pour retrouver toutes nos interventions ; du moins toutes celles rédigées en avance, parce que certaines sont impromptues et improvisées, et là, à part vous taper le conseil en vidéo, y’a pas tellement d’alternatives.
9h48, la clochette du lutin en chef retentit et le conseil commence, avec le discours traditionnel dudit lutin en chef, grand lutin Moudenc, qui nous sort cette petite pépite : « Cette année, nous avons innové, nous avons fait une marche pour défendre les droits des femmes » : c’est cool, la droite découvre le concept de manifestation. Un de ces jours, faudra qu’on leur parle de comment on fait des pancartes, mais bon, une étape après l’autre, hein, faut pas les brusquer.
Il parle de plein de trucs, dont le tour de France qui passera 3 jours sur Toulouse : l’avantage du tour de France, c’est que quand les cyclistes roulent, les routes sont bloquées. Ils ne risquent donc pas de se faire tuer en circulant à vélo, pas comme Odile Jourdane, figure du milieu associatif du Mirail, qui a été fauchée le 26 novembre.
Maxime en parle dans sa partie de liminaire, qui a été entamé par Caroline (le liminaire, pas Maxime) : vous pouvez retrouver le texte complet ici ; Caro a parlé des coupes budgétaires qui entraînent la baisse conséquente des subventions au milieu associatif, évoque la CGT dont on reparlera plus tard ; Maxime parle lui aussi du budget et des liens de la majorité avec le gouvernement Barnier, du comportement patriarcal qui s’exerce au Capitole, revient sur l’affaire Samir Hajije, conseiller municipal de l’équipe Moudenc qui a affirmé s’être fait agresser à la Bourse du Travail par la CGT, mais dont les déclarations ont été remises en question ensuite. D’ailleurs en off, pas mal de ses collègues étaient mal à l’aise.
Il finit en s’adressant aux agentEs, pour leur dire que si l’opposition gagne en 2026, ça ira mieux pour elles et eux.
Après les liminaires de l’opposition, on a droit comme d’hab à la réponse de PluPlugas-Labatut : il nous fait une revue Gala/Voici de ce qu’il se passe dans les partis de gauche en préparation de l’élection municipale, dit que l’élection chez les Verts était un « simulacre de démocratie » (on se demande un peu pourquoi mais bien évidemment il ne développe rien), tape sur LFI, parle du supposé combat anti-voiture de l’opposition (à quel moment on a dit ça, là non plus il ne précise rien, ce qui est normal vu qu’on n’a jamais dit ça), et cite le programme de LFI sur les mobilités.
Donc en gros, il critique l’opposition qui se lance déjà dans la course aux municipales, et lui il est là pour montrer que LFI c’est les méchants, appelle les Verts et le PS à s’écarter d’eux, et parle de la politique nationale de ces partis : il se foutrait pas un peu de la gueule du monde ?
On parle des décisions du maire, Maxime intervient, puis Agathe reprend la parole sur la CGT : elle recontextualise et refait un point d’histoire sur le syndicalisme, et ça ne plaît pas à Moudenc qui lui coupe le micro. Hé ouais, encore. Et encore à une femme.
Il lui reproche de s’écarter du sujet. Or lui et pluplugas, quand ils prennent la parole, ils se permettent LARGEMENT de sortir de leurs sujets. Mais bon, les règles ne sont pas les mêmes pour la majorité et pour l’opposition, visiblement.
Il indique à Odile, qui a pris la parole ensuite, que vu le nombre de délibérations, il se doit de limiter les débordements de temps de parole. MAIS DIS-DONC COCO, À CAUSE DE QUI ON A AUTANT DE DÉLIBÉRATIONS À CHAQUE FOIS, HEIN ? QUI DÉCIDE DE NE FAIRE QUE 4 CONSEILS PAR AN ? Pour un peu il nous énerverait, tiens.
On a commencé le chapitre 1, sur l’éducation : Caro prend la parole pour parler des postes d’ATSEM. Beaucoup d’échanges entre Marion, le Maire et Odile sur l’aération de la salle du conseil.
Fin du chapitre 1 à 12h22, pause déjeuner jusqu’à 14h. Là ça surprend un peu tout le monde, parce qu’on aurait eu largement le temps de faire le chapitre 2 avant d’aller manger. Mais on aura la réponse après la pause : 14h13, la clochette retentit : on a appris qu’il déjeunait avec Nicolas Sarkozy. Vous voyez qui c’est ? Non ?
C’est un type qui a été condamné plusieurs fois par la Justice, qui est sous bracelet électronique, mais qui malgré ça peut aller un peu partout en France et dans le monde, visiblement, tranquille pépouze, pour sortir des conneries et insulter régulièrement différentes professions, dont récemment les profs. Et comme il a été Président de la République, il coûte un fric fou à l’État, donc à chacune et chacun d’entre nous, mais ça il s’en fout, visiblement ça n’entre pas en compte dans sa tête quand il vient chercher à diviser les gens dans ce pays en critiquant ce qui coûte terriblement cher. On est plusieurs à se dire qu’on est contents de ne pas l’avoir croisé au Capitole : il a dû bouffer dans le bureau du Maire, avec son ancienne adjointe, Laurence Arribagé, celle qui a dû démissionner en début d’année après avoir été condamnée par la Justice. Ça fait une belle tablée, ça, quand même.
Le chapitre 2 est voté en 15 secondes et on entame l’heure et demie de débats sur le budget, dont nous ne parlerons pas ici parce que c’est long et chiant, et c’est toujours les mêmes phrases qui sortent. Si vous voulez lire l’intervention de Caro, c’est là (et elle c’était pas long et chiant, c’est le reste qui l’est).
15h45, fin du débat sur le budget, donc la délibération 3.1 : il reste par conséquent 141 délibérations.
Les votes commencent. Caro intervient sur la 3.11 sur le quartier des Carmes, et notamment la prochaine mise à la rue par la ville de Toulouse de la Ligue des Droits de l’Homme. Au final, la conclusion de Moudenc, c’est que la LDH s’accroche à ses privilèges. On vote contre, c’est adopté. Classique.
Jamal prend la parole sur la 3.17 sur l’immeuble messager : la démolition des immeubles au Mirail est injuste et inappropriée car Toulouse manque de logements sociaux et parce que les habitantEs sont envoyéEs loin, dans des appartements plus petits, chers, et ne correspondant pas aux ressources des familles. La mairie organise la précarisation des personnes.
Moudenc lance les votes, on vote contre, c’est adopté. Classique.
Caro prend la parole sur l’ISDAT : Moudenc lance les votes, on vote contre, c’est adopté. Classique.
Agathe interpelle ensuite le Maire pour s’assurer qu’elle fait bien partie des personnes dont le déport est automatique pour les délibérations sur l’ISDAT. Moudenc confirme, et commence à lire la liste des noms pour le déport de vote ; problème, c’est pas du tout la bonne liste.
Agathe lui demande ensuite confirmation que les membres du CA de l’ISDAT ne sont pas censés prendre part au débat : il est d’accord, mais demande la confirmation.
Il passe au chapitre suivant, ça tombe bien, c’est Agathe qui intervient sur la délibération concernant le mécénat.
Elle s’interrompt pendant son intervention parce qu’il y a 4 personnes qui discutent bruyamment derrière elle : y’a des éluEs qui n’ont strictement AUCUN respect pour les autres. On sent bien dans leur attitude globale qu’ils n’ont pas l’habitude de faire attention aux autres, tellement habitués à être l’élément central de la pièce.
Faut vraiment dégager ces gens-là de la politique.
Les chapitres avancent. On est au chapitre 5, il est 17h20, il y a 33 chapitres.
Jamal intervient sur la délibération 6.6 concernant le secteur Basso Combo – Reynerie, s’adressant à son « cher Cognard« , soulignant que sa rhétorique sur la mixité cache la récupération du foncier sur Basso Combo et la Reynerie pour satisfaire les intérêts financiers des grands groupes comme Bouygues immobilier, au détriment de l’intérêt général.
Agathe intervient sur la 8.1 (“accueil et intégration des réfugiés”, intervention improvisée, donc pas tracée sur le site AMC), Moudenc répond que ce dont elle parle ne fait pas partie des prérogatives ou du domaine de compétence de la ville ; Agathe puis Maxime font remarquer au Maire que quand il s’agit de la police municipale qui veut avoir des compétences de la police nationale, il sort de ses prérogatives et ses compétences, ça ne lui pose aucun problème. Bon, bah là bizarrement il répond que vu qu’il doit tenir la police des débats, on en parlera plus tard, au moment des vœux. Et hop, question esquivée, contradiction mise hors d’état de nuire. Malin le Moudenc.
18h, chapitre 10. On ne pense pas pouvoir sortir avant au moins 21h.
18h50 : C’est Marion qui préside, parce que Moudenc est parti faire un tour. Elle donne la parole sur les golfs à Michèle et François Briançon, se permet des commentaires sarcastiques : Agathe prend la parole pour faire un rappel au règlement et lui rappelle qu’en tant que présidente des débats, elle se doit de rester neutre et ne pas faire de commentaires politiques qui appelleront des rectifications.
Marion comme à son habitude répond sèchement qu’en gros elle fait ce qu’elle veut, et on a bien entendu ce qu’elle a pensé très fortement, mais on n’a pas le droit de dire ce qu’elle a pensé, parce que « je vous emmerde » c’est pas très classe quand même.
Il est 20h, on est en plein débat sur l’égalité femmes-hommes. Caro fait une intervention brillante, puis Michèle fait une intervention tout aussi brillante : elle axe son discours non pas sur ce que les hommes gagnent en plus, mais sur ce que les femmes gagnent en moins, et les conséquences que ça a sur leur retraite, sur leurs possibilités d’accession à la propriété, et tout un tas de choses pertinentes et légitimes.
20h20, délibération 18.2, on vote contre, c’est adopté, classique.
Délibération 21.2, Caro intervient pour demander ce qu’il se passe pour les embauches : delagoutine confirme que pour les postes petite enfance avec les contraintes de taux d’encadrement, il y a des dérogations aux principes et autorisation de recruter autant que nécessaire.
La délibération 24.2 instaure un permis de louer, qui sera expérimenté pendant un an dans le quartier Arnaud Bernard, avec inspection du logement et obligation de travaux pour les logements insalubres. Ça semble aller dans le bon sens. Beaucoup de brouhaha dans la salle, on sent que tout le monde est fatigué.
20h45 : Jean-Luc Moudenc annonce qu’en raison de l’heure, un buffet minimaliste est mis à disposition.
20h45 et 15 secondes, une dizaine d’éluEs sont autour du buffet.
20h46 : le buffet est vide. Nan, c’est pas vrai, quand même. Mais y’a clairement pas de la bouffe pour tout le monde, on voit donc petit à petit des éluEs se lever discrètement pour y aller, genre « je fais pas partie des morfales qui se sont précipités en premier mais j’aimerais bien bouffer un peu quand même »
20h52 : la salle est au tiers vide, le temps de reprendre des forces. Pendant ce temps, Hélène Cabanes souligne que de trop nombreux chantiers sont encore mal sécurisés et mettent en danger les piétons et cyclistes dans les rues de Toulouse, ce qui est totalement exact.
21h08, contrat de ville : Jamal n’intervient pas, c’est Romain qui le fait, et le très désagréable Cognard fait une très désagréable réflexion sur les élections qui approchent.
21h16 : fin des délibérations, on passe aux vœux !
Les vœux, nous, on en avait préparé 3, mais ils ont été refusés car arrivés trop tard. Suite à la modification du règlement intérieur, on doit envoyer les vœux 5 jours ouvrés avant le conseil.
L’ordre du jour du conseil, lui, doit être envoyé 5 jours ouvrés avant le conseil.
Mais à partir de ces 2 phrases qui paraissent semblables, pour un conseil le jeudi, on doit envoyer les vœux le mercredi 8 jours avant, et ils envoient l’ordre du jour du conseil le vendredi soir. Parce que pour les vœux, les samedi, dimanche et jours fériés ne sont pas des jours ouvrés, alors que pour l’ordre du jour, si. C’est facile à comprendre non ?
Non ?
Premier vœu sur la dégradation des finances publiques, pour dire que le gouvernement, il doit changer son budget parce que bon, hein, voilà quoi.
Voté à l’unanimité.
Deuxième vœu sur le narcotrafic. Alors là c’est très drôle parce qu’ils ont fait des amendements sur leur propre vœu. Et du coup Hélène Magdo a posé la question, niveau règlement intérieur, si on a le droit de modifier nos propre vœux en cours de journée. Ils confirment que oui. Donc ça veut dire qu’on peut très bien envoyer une feuille blanche 8 jours avant, et le jour du conseil faire des amendements pour construire notre vœu. Bah soyez sûrs qu’on va s’en souvenir, de cette facétie. Parce qu’on est très facétieux, des fois, nous.
On ne participe pas au vote du vœu narcotrafic, qui est bien évidemment adopté vu que c’est présenté par la majorité et voté par la majorité.
3ème et dernier vœu, sur le chemsex. C’est Patricia Bez qui le présente, énormément de gens parlent dans la salle, peu écoutent. En lien avec le fait que c’est une femme qui parle ?
On ne prend pas part au vote non plus.
Tout le monde pense que c’est fini : hé non, il reste une question diverse d’Odile.
Là y’a plus aucune limite, tout le monde parle, des gens se barrent, vive la politique.
21h53, la séance est levée.
Rendez-vous le 12 décembre pour le conseil métropolitain, et ensuite on se reverra en 2025.