Lors de la réunion de la Commission, nous avons posé une question à propos d’une phrase qui figurait dans le projet de délibération. Cette phrase disait :
« Certaines actions culturelles en Métropole sont proposées par les opérateurs sur leurs propres budgets, dans le cadre de leur stratégie des publics. Sont concernés le Conservatoire à Rayonnement Régional, La Halle de la Machine, Cinephilae, Tactikollectif, Comité d’Organisation du Carnaval Unifié. «
Cette phrase n’apparait plus dans la délibération qui nous est soumise, mais ce n’est qu’une reformulation (pas complètement claire à vrai dire) de la même idée. A savoir que certaines structures, qui bénéficiaient jusque là de subventions pour mener des actions culturelles, auront cette année la joie de poursuivre ces actions, confortées par une convention, mais sans aide sonnante et trébuchante de notre collectivité.
Dans ladite convention, l’engagement de la Métropole consiste à « désigner un interlocuteur privilégié » et à « favoriser la mise en réseau ».
La commune partenaire s’engage à « à organiser l’action dans les meilleures conditions d’accueil de l’opérateur et des publics ».
Alors que l’opérateur culturel, lui, qui rappelons-le, ne reçoit aucune subvention pour cette action, doit s’engager à :
- Construire une action qui répond à une exigence artistique et culturelle ;
- Échanger avec la commune partenaire pour coorganiser l’action affectée ;
- Conseiller la commune tout au long de la mise en œuvre de l’action ;
- Mettre en œuvre l’action dans les conditions fixées collégialement avec la commune partenaire.
Vous allez nous répondre que ça a été vu avec les acteurs en question, qu’ils sont d’accord, qu’il n’y a pas de sujet.
Nous, on trouve que c’est un peu indécent cette manière de faire. Encore une fois, il y a un décalage insupportable entre les paroles et les actes. Vous dites partout considérer les associations comme des partenaires, les soutenir beaucoup beaucoup. Dans les faits, vous leur demandez quasiment de travailler bénévolement, ce qui peut être lu comme un manque de reconnaissance de leur expertise et de leur utilité. Et signifie en tout cas que vous ne les respectez pas beaucoup.
Pour finir, cerise sur le gâteau. Il est troublant de constater que les actions culturelles concernées par la suppression pure et simple du soutien de la collectivité ont toutes un point commun : ce sont des actions populaires.