Monsieur le Président, chers collègues,
Depuis plusieurs années maintenant, nous avons chaque année ce document qui tente de donner quelques points de repères sur ce qui se passe en termes de ressources humaines au sein de notre collectivité, en termes de départs et d’arrivées de fonctionnaires ou de contractuels, en termes de rémunérations selon les filières, en termes d’absence pour maladies, etc.
Mais, nous le redisons chaque année, ce document brut nous parait insuffisant pour produire une image réaliste du climat social au sein de notre collectivité. Il serait vraiment plus pertinent que ces données chiffrées soient l’occasion de réflexions, d’échanges, pour apporter un éclairage plus qualitatif.
Alors pour ne pas être longue, et à titre d’illustration de cette préconisation, je vais simplement reprendre deux données issues de ce rapport :
- Page 6, nous apprenons que la collectivité n’est pas encore dotée d’un Document unique d’Evaluation des Risques Professionnels, ni d’une démarche de prévention des risques muscullo-squelettiques, et pas encore non plus d’une démarche de prévention des risques cancérogènes. Interprétation possible : il ne semble pas y avoir un intérêt excessif de votre part pour protéger nos agentes et nos agents.
- Page 7, nous apprenons, sur la même page, la première information étant comme mise en regard de la seconde : que la collectivité a été concernée par des mouvements de grèves, à 67% de nature locale et 33% de nature nationale mais que, dans le même temps, « la collectivité n’a pas engagée de négociations collectives ».
Conclusion possible : vous n’êtes pas très attachés aux principes de démocratie sociale.
Alors je sais ce que vous allez me dire, que nous mentons, que nous cherchons à monter en épingle des difficultés exprimées par une poignée d’agents, etc. Et je vous répondrai que puisque ce document n’est pas accompagné d’une analyse qualitative, il nous est impossible de vous croire.
J’ajouterai que la manière dont vous vous adressez à nous ici est assez méprisante, cela n’est pas grave, cela ne nous atteint pas, nous nous sommes forgés une carapace depuis 5 ans. Mais lorsqu’il s’agit de sujets en lien avec les RH, c’est tout de même le signe d’un manque de respect à l’égard de nos agents qui, lui, est bien plus problématique. Agents qui, pour certains, regardent certainement ce conseil, et prennent donc ce mépris en pleine figure.