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7.1 : rapport eau et assainissement – Intervention Jamal
7.1 : rapport eau et assainissement – Intervention Jamal

7.1 : rapport eau et assainissement – Intervention Jamal

Depuis longtemps, une très grande méfiance s’est installée vis-à-vis des expertises et des rapports produits de manière univoque. Le scandale du sang contaminé, les problèmes liés à l’amiante, le scandale de la vache folle (Encéphalopathie Spongiforme Bovine) et la blague liée au nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à la frontière de la France, etc. 


Ces faits ont montré non seulement les limites d’une délégation d’expertise aux seuls sachants et communicants mais posent aussi la question de la soumission des avis « rationnels » à des intérêts économiques privés, et donc démontre bien les risques très importants de l’instrumentalisation de l’expertise et des rapports produits. 


Dès lors, la question de l’indépendance et de la démocratisation de l’expertise se pose. 


La production d’un document public et son élaboration doit réunir l’ensemble des acteurs concernés par l’enjeu de l’eau, y compris les citoyens, la société civile organisée, acteurs économiques et sociaux afin d’interroger les choix effectués, la démarche à suivre pour s’assurer que toutes les dimensions de cet enjeu seront traitées.  


Bref, une vraie expertise collective et coopérative, capable de montrer les risques et les incertitudes et prenant en considération l’intérêt collectif et le bien commun. 


Le rapport que vous nous présentez là, se base sur des affirmations généralistes insuffisamment motivées. Ces affirmations n’ont qu’un seul but, celui de rassurer l’opinion publique, de simples déclarations qui ne sont avancées que pour affirmer que vous êtes les meilleurs, de la pure communication ! 


Quelques éléments que vous ne traitez pas du tout ou de façon approximative comme par exemple les services publics non réalisés par les délégataires, comme par exemple les branchements, les réalisations de travaux d’entretien, de maintenance, les réponses non apportées aux réclamations des usagers, etc. on ne voit pas non plus les déficits des délégataires et leur évolution. 


 


8 millions en 2022, 20 millions en 2023 pour Véolia. 


27 millions en 2022, 33 millions en 2023 pour Suez. 


En ce qui concerne le FSL, Fond Social de Logement, vous nous dites dans le rapport qu’il y a 200 000 € disponibles pour aider les plus fragiles et que vous avez aidé plus de 400 ménages, et vous ne donnez aucun chiffre concernant les aides réellement réalisées. Votre présentation est fallacieuse, erronée. En effet, sur les 200 000€ vous n’avez dépensé que 30 000 pour les plus fragiles. Comme les autres années, le solde est largement positif et vient s’ajouter aux soldes précédents. 


Si on considère uniquement la contribution de Setom, le solde cumulé est de 476 474 € non utilisé : que fait-on de cet argent ? est-il en train de dynamiser les comptes courants ? Est-ce comme ça que Toulouse Métropole accompagne les plus fragiles ? 


Pourquoi Toulouse Métropole qui a la responsabilité du FSL et le délégataire qui a lui, l’obligation de mettre en œuvre l’aide aux personnes en difficulté ne le font pas ? 


La manière dont le RPQS présente le FSL est biaisée, c’est une volonté de votre part de masquer la sous-utilisation de ce fond. 


Pour nous, et surtout quand il s’agit de secteurs stratégiques comme l’eau, l’expertise doit être l’émanation d’un service public intégrant les citoyens pour qu’elle puisse reposer sur la transparence, l’impartialité et la pluralité, les seules vraies garanties pour lutter contre les lobbies et les conflits d’intérêt. Il s’agit de ne pas dissocier la question de l’expertise et la question démocratique. 

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