Le 9 juin, notre ville a vu se rassembler de nombreux citoyenn·nes en soutien aux Palestinien·nes. Nous nous réjouissons de cet élan de solidarité. Face à l’insupportable, nous avons le devoir de nous rassembler, de faire entendre notre voix pour la paix.
Nous tenons à exprimer notre solidarité indéfectible avec la population gazaouie. Depuis plus d’un an et demi, elle est victime de crimes de guerre et de ce qui est maintenant établi par plusieurs organisations internationales comme un génocide : tuée, mutilée, assoiffée et affamée, soumise à des conditions de vie insoutenables, privée de soins et d’électricité, déplacée… Les opérations militaires ne font que s’intensifier alors que plus de 54 000 gazaoui·es seraient mortes d’après l’UNICEF, dont une écrasante majorité de civils et plus de 15 500 enfants. Pendant des semaines, l’aide humanitaire a été bloquée et encore aujourd’hui 470 000 personnes à Gaza sont confrontées à la famine. Les violations du droit international sont répétées.
Face à cette situation, la solidarité internationale doit s’exprimer sans délai et bénéficier d’un soutien sans faille. Empêcher l’arrivée de vivres et de médicaments aggrave la situation déjà dramatique de la population civile et constitue une violation supplémentaire du droit humanitaire.
L’interception récente du navire Madleen, qui tentait d’acheminer de l’aide humanitaire vitale à Gaza, au mépris du droit international, illustre une fois de plus l’entrave inacceptable à cette solidarité.
Notre ville ne peut rester indifférente. Elle doit œuvrer à son échelle pour porter cette exigence de paix. C’est pourquoi nous continuons à dénoncer l’attitude de la majorité municipale, qui persiste à garder le silence. Pire encore, elle a annulé la tenue d’une exposition de Médecins Sans Frontières consacrée à la situation vécue par les civils à Gaza. Cette décision, injustifiable, rend plus difficile l’accès à une information essentielle sur la réalité du conflit.
Nous tenons également à condamner fermement les quelques inscriptions à caractère violent qui ont été taggués sur le Capitole. Nous apportons notre soutien au maire Jean-Luc Moudenc face aux termes employés contre lui. Dans notre engagement pour la paix et la justice, nous refusons cette violence à l’encontre des personnes, dont les élu·es.
Mais nous ne pouvons que déplorer l’attitude à géométrie variable de la majorité municipale, qui exige cette prise de position alors qu’elle a elle-même refusé d’accorder la protection fonctionnelle à notre collègue Agathe Roby suite à de nombreuses menaces dont une menace de mort. La sécurité et la protection doivent être garanties, sans distinction.
Nous continuerons à nous mobiliser pour les Palestinien·nes et à appeler à la solidarité, à la paix et au respect du droit international. Les manifestations de soutien et les rassemblements sont nécessaires pour faire avancer l’action concrète et rappeler l’urgence d’agir.