Monsieur le Maire, cherEs collègues,
C’est probablement la dernière fois durant ce mandat que nous pourrons parler de ce sujet, j’en profite donc pour m’exprimer. Je tenais tout d’abord à adresser mes félicitations à Julie Escudier qui porte sincèrement et réellement ce combat. Elle fait partie des personnes dans cette enceinte qui haussent le débat politique, et c’est à souligner.
Des dispositifs existent à Toulouse, comme “Demandez Angela”, même si beaucoup de femmes ne le connaissent pas encore, même si on pourrait encourager les établissements qui le pratiquent à former plus de personnes pour pouvoir renforcer leur action : peu importe le nombre de femmes qui peuvent être secourues avec ce dispositif, toute femme qui en bénéficie est une satisfaction.
À Toulouse comme partout ailleurs, il reste encore énormément de choses à faire, de mentalités à changer, que ce soit dans le secteur public comme dans le secteur privé. Au conseil départemental, Sebastien Vincini porte également le sujet avec des mesures nécessaires, comme le congé menstruel. À la région, on a entendu parler ces derniers jours des distributeurs de produits de nécessité 2 fois par mois pour les étudiantes et étudiants, sous l’impulsion de Nadia Pellefigue, c’est une avancée également.
Nous avions porté un vœu sur la précarité menstruelle, le combat est toujours à mener, afin que le sujet ne soit plus tabou et que toute personne ayant besoin de protections puisse en avoir, que la solidarité municipale, métropolitaine et nationale s’exerce pour toutes.
Ce sujet est au-delà des clivages politiques, mais nécessite des changements de mentalité et un renouvellement des personnes influentes pas assez sensibilisées sur la question et qui décident des budgets, car c’est par des choix politiques et par l’inclusion de cette question dans tous les budgets, comme pour la question écologique d’ailleurs, que les choses pourront avancer plus vite. Surtout que la menace existe réellement et prend de plus en plus forme, avec le retour d’une tendance masculiniste, y compris chez des jeunes ; les exemples de masculinité toxique prennent de plus en plus d’ampleur, portés par des hommes influents voire érigés en martyres, en Hongrie, aux Etats-Unis, mais aussi en France, et parfois malheureusement porté également par des femmes influenceuses d’extrême-droite, y compris dans notre ville.