15.1 SOCIO CULTUREL
Monsieur le Maire, Chers collègues,
Mon intervention concerne la situation globale des centres culturels municipaux.
Depuis le 1er septembre, le service en charge du socioculturel, et ses agents, ont été intégrés à la direction de la culture, conduisant à la disparition de la DASC.
Sur le principe, nous sommes plutôt favorables à cette évolution, car il y a des liens évidents entre l’action socio-culturelle et la politique culturelle. Nous pourrions nous réjouir que vous marquiez ainsi votre accord avec ce que nous défendons depuis le début du mandat, à savoir une conception plus large de la culture, conformément à la notion de droits culturels.
Cependant, là comme ailleurs, tout dépend de l’intention qui porte cette réforme. Et sur ce point, nous avons quelques inquiétudes.
En effet, à ce stade, nous identifions deux problèmes :
- Cette réforme semble être surtout fondée sur une volonté de réduire les coûts du secteur socio-culturel, des centres socio-culturels de la mairie en particulier. Cela passe par la baisse des budgets attribués, on en avait beaucoup parlé avant l’été. Certes, la baisse de leur budget n’est « finalement » que de 30% et non 63%, mais cette rallonge est intervenue tardivement, ce qui a empêché les équipes de construire une programmation aussi sérieusement que d’habitude.
En outre, la consigne semble également être de rentabiliser les locaux, en privilégiant la location de salles et les résidences d’artistes contre loyers. Et ce, au détriment des projets d’actions culturelles en lien avec les acteurs du territoire ou l’Education Nationale. Tout cela fragilise les actions d’éducation artistique et culturelle, pourtant affichée comme essentielle par l’élue en charge.
Plus globalement, les agents n’ont pas de visibilité pour l’avenir, n’ayant pas d’information sur les intentions qui sont les vôtres, ce qui créé bien logiquement des inquiétudes. De fait, on peut craindre que certaines structures (municipales) ferment à terme et cela ne nous semble pas pertinent.
Nous sommes convaincus que pour cette réforme soit acceptable, il ne faut pas en profiter pour réduire les moyens donnés au CC pour fonctionner, mais au contraire, leur en donner davantage.
- Second point, des indices nous font craindre que cette réforme soit perçue comme une absorption d’un service par un autre. Or, il nous semble que ce rapprochement ne doit pas avoir pour conséquences de nier les compétences spécifiques des professionnels du socio-culturel, qui ont une expertise importante, une grande connaissance de leur territoire, et des acteurs associatifs qui y officient.