Conseil Municipal de Toulouse du 26 septembre 2025

Bonjour les gens !
De retour après les vacances. Vacances qui n’ont pas été de tout repos, rythmées par les tractations de pré-campagne, étant donné que les municipales approchent et que les différents partis se mettent en ordre de bataille. On ne va pas résumer ici le feuilleton à déjà trop d’épisodes, pour ça votre journal de presse quotidienne régionale préféré vous tiendra parfaitement au courant de ce qui se dit, ce qui se fait, et même de ce qui ne se dit ni ne se fait pas, mais qui fait vendre. La seule chose qui importe, pour notre groupe AMC, est que nous avons différentes composantes de la gauche dans notre groupe (Archipel Citoyen et LFI), et que nous travaillons toujours ensemble en bonne intelligence, de même que nous travaillons en bonne intelligence avec le groupe des écolos (TESC) et avec les non-inscrits. Et c’est dans ce même esprit que dans nos infolettres, nous continuerons de mentionner les différentes personnes de l’opposition chaque fois que c’est possible.
Nous étions donc convoquéEs ce vendredi 26 septembre au Capitole à 9h30. Mais avant ça, nous avions reçu un mail de la Ligue des Droits de l’Homme prévenant qu’ils seraient présentEs devant le Capitole à partir de 9h, pour protester contre la décision de la mairie de les expulser de leur local sans proposition de relogement. (voir la vidéo qu’on avait faite https://bsky.app/profile/groupeamc.bsky.social/post/3logndld6xs22 )
Nous avons donc pris place dans la salle des Illustres, la salle du conseil étant toujours en travaux, pour notre antépénultième conseil municipal du mandat : après celui-ci, il restera en effet le conseil du mercredi 26 novembre, et celui du vendredi 6 février 2026. (et il nous reste encore 3 conseils métropolitains aussi : octobre, décembre, février).
Bon, comme d’hab, convocation à 9h30 mais début à 9h57, ce qui fait râler une dame âgée, dans le public, qui maugrée que du temps de Dominique Baudis, les conseils commençaient à l’heure : visiblement Jean-Luc Moudenc, qui revendique son héritage, n’a pas hérité de sa ponctualité.
Comme d’hab aussi, on a mis en ligne sur notre site nos différentes interventions et liminaires, il y a les liens cliquables dans cette infolettre chaque fois qu’on parle des interventions, et vous pouvez toutes les retrouver ici : https://groupe-amc.org/?tag=20250926
Not’bon maire lance donc le conseil municipal avec 27 minutes de retard, avec ses propos introductifs dont on ne trouve pas grand-chose à retenir. Tant mieux, parce que l’infolettre va déjà être longue. On passe donc aux liminaires : pour notre groupe AMC, Agathe et Maxime le font à 2 voix, Agathe étant particulièrement virulente envers la majorité, suite aux dépôts de plainte par la majorité contre elle et François Piquemal. Bon Maire Moudenc se permet d’intervenir à la fin de sa prise de parole pour dire « quelle honte », qui rappelle le « quelle indignité » de Nicolas Sarkozy.
Puis Maxime enchaîne en parlant des conditions de travail des agentEs de Toulouse et de la situation à Gaza.
À la fin des liminaires de chaque groupe (et de celui d’Odile, qui faisait son retour au conseil pour notre plus grand plaisir), c’est comme chaque fois Pierre Esplugas Labatut qui prend la parole pour la majorité : il se gausse sur les 3 listes potentielles d’opposition à Toulouse, et sur le tirage au sort comme moyen de recrutement pour la liste Archipel : merci pour Aymeric, issu comme on le sait du tirage au sort en 2020.
Il fait ensuite une revue de presse contre LFI, comme d’habitude : on sait que c’est sa marotte, hein, sans ça il serait tout peiné et tout triste. On apprend néanmoins une info assez intéressante : il parle de la demande de protection fonctionnelle de Sacha Briand contre Agathe, sous-entendant que la plainte n’est pas encore déposée et que si Agathe exprime un repentir durant le conseil, on pourra envisager une autre voie. Rien que ça !
Bon Maire Moudenc reprend la parole ensuite pour préciser qu’il fera relire le liminaire d’Agathe pour porter éventuellement plainte pour diffamation ou propos calomnieux. Puis il se lance dans une longue tirade pour dire que celles et ceux qui le critiquent dans l’opposition, quand ils étaient aux manettes, ils n’ont rien fait, et blablabla. Bon, les poncifs habituels, hein.
11h36 : début de l’examen des délibérations (oui, les liminaires et propos introductifs, ça dure toujours près d’une heure et demie ; rappelons que là-dedans, le temps de parole de l’opposition est de 20 minutes environ, et que c’est toujours le parti majoritaire puis le Maire qui ont le dernier mot, interdiction de reprendre la parole après).
Et dès le premier chapitre, sur la 9ème délibération qui est la demande de protection fonctionnelle de Sacha Briand contre Agathe pour diffamation, intervention d’Aymeric. Il rappelle les différents propos de Briand contre l’opposition, qui sont souvent de caractère diffamatoire ou calomnieux. S’ensuit tout un débat avec différents membres de l’opposition qui prennent la parole sur le sujet de la protection fonctionnelle. Marion Lalane de Laubadère répond systématiquement, Jean-Luc Moudenc n’ayant réglementairement pas le droit de s’exprimer sur le sujet, étant donné que lui aussi demande une protection fonctionnelle. En réponse à François Briançon qui demande une délibération au prochain conseil pour demander une protection fonctionnelle pour l’opposition, Marion répond en proposant un vœu ; on rappelle qu’on avait déjà proposé un vœu pareil en mars 2025, que la majorité avait en partie dénaturé mais qui avait quand même été adopté, et qui pour le moment n’a pas connu de suite. On a eu l’information plus tard de façon officieuse que 3 courriers avaient été envoyés, dont un à Bruno Retailleau, on a demandé à avoir copie de ces courriers.
Si vous voulez revoir toute cette séquence en vidéo, et voir une opposition unie et soudée, c’est disponible sur youtube :
https://www.youtube.com/live/Eh_Ll1WSO3c?si=yuV1SSsFg4f25WCF&t=8203
On passe ensuite à la présentation du rapport de développement durable 2025. Longue présentation de François Chollet, interventions d’Hélène Cabanes et de Maxime.
Hélène parle du réseau express vélo, du fait d’utiliser de la peinture comme infrastructure (or les bandes cyclables sont un pis-aller, il faut des pistes cyclables partout où l’on peut le faire). Sur la ZFE, elle rappelle que Toulouse a été la dernière à la mettre en place et la première à la suspendre. Maxime enchaîne ensuite pour dénoncer le décalage entre ce qui avait été prévu et la réalité. Hélène Magdo prend la parole en suivant.
Bel échange entre Maxime et François Chollet : on sent dans les échanges que Maxime et Hélène maîtrisent totalement le sujet, et qu’ils mettent en difficulté l’équipe majoritaire qui est mal à l’aise.
Et après un débat sur les piscines pour la 4.6 et une intervention d’Agathe sur la Jonction Est, où elle rappelle toute l’inutilité de ce projet, interruption de séance à 13h45 pour manger, jusqu’à 15h.
15h05 : la clochette retentit, pour inciter les gens à revenir dans la salle des illustres
Et on attaque tout de suite avec la 26.1 et la 26.2, pour des commodités d’agenda des éluEs concernéEs, et Aymeric intervient sur la représentation des éluEs dans les conseils d’école. Marion le défonce en réponse en disant que parfaitement que non, son ressenti est faux, c’est n’importe quoi, on a des métriques de participation aux conseils d’école et ça correspond pas du tout à ce que vous dites monsieur Deheurles.
Alors que bon, c’était pas une attaque, c’était un constat avec des propositions. Mais bon, Marion, pour elle, toute discussion est une attaque inadmissible. (Bon, Aymeric a pu en discuter avec elle à tête reposée après le conseil, ils ont aplani les incompréhensions)
On vote quelques délibérations, et on passe au débat d’orientation budgétaire. Interventions diverses et variées de Michèle, Maxime, Caro, Vincent Gibert…
Même Briand semble lassé par les débats et dit qu’on dit toujours les mêmes choses.
Les débats s’éternisent. Vincent s’écharpe avec Mimilion nono sur le quartier Malepère. La majorité réagit bruyamment, on est dans une cour d’école.
On a explosé le temps de débat, Moudenc choisit et annonce donc qu’il va désormais donner la parole à la majorité pour le dernier mot et ne redonnera pas la parole à l’opposition. Ça vous choque ? Nous, on est habitués et blasés au bout de 5 ans. Mais n’hésitez pas à le dire autour de vous.
On enchaîne les chapitres, il est 17h10. Dans ces chapitres, Maxime intervient sur la 9.3 (piscine Chapou) pour parler du coût énergétique des piscines, puis sur la 10.3, pour parler du manque de transparence sur les attributions de subventions aux associations et louer les talents de lobbyiste de JJBolzan.
17h30 : Odile voulait intervenir sur des délibérations qui sont passées en son absence ; elle fait avancer son fauteuil roulant jusqu’à côté du maire de Toulouse pour pouvoir s’exprimer. Elle tente de lui prendre son micro, il lui signale que si elle veut être à ce poste, elle doit devenir maire de Toulouse et l’invite à se présenter aux élections.
Il demande ensuite aux huissiers de venir raccompagner Odile « à la place qui est la sienne ». En parallèle de ça, Antoine intervient sur la 13.1, mais on entend du coup dans le fond de la salle Odile qui parlemente avec les huissiers et le maire, ce qui fait que peu de monde écoute Antoine.
Ça continue à parlementer, Moudenc tergiverse avec Odile qui tient à parler, il lui dit qu’elle pourra parler, mais de sa place. Odile argue du fait qu’elle s’était déplacée aux toilettes et que plusieurs de ses interventions sont passées à la trappe entretemps, et Moudenc ne veut pas qu’elle s’exprime dessus. Odile crie des choses, mais de notre position lointaine au milieu de la salle des illustres, on ne peut pas entendre ce qu’elle dit ; Laurence Katzenmayer tente de répondre, mais les palabres entre Odile, les huissiers, Moudenc et Marion empêchent d’entendre ce qu’elle dit. Moudenc choisit finalement de déclarer une suspension de séance de 15 minutes. Plusieurs personnes de notre groupe et de TESC tentent de parlementer avec Odile et le directeur de cabinet du Maire pour trouver une solution acceptable.
Reprise à 18h, on a donc eu une demi-heure de coupure, et Laurence Katzenmayer peut enfin répondre à Antoine.
18h20 : Aymeric intervient sur les logiciels libres et le recyclage des ordinateurs. Pierre Trautmann confirme que la piste des logiciels libres n’est a priori pas examinée, mais que les ordinateurs achetés sont des ordinateurs reconditionnés, selon ce que prescrit la loi AGEC, et qu’ils sont ensuite transférés à des entreprises spécialisées. C’est dommage pour les logiciels libres, la France est en retard sur ce point, mais Aymeric va préparer un courrier en ce sens : si les choses peuvent évoluer un peu, autant essayer.
S’ensuivent des interventions de Caroline sur les centres culturels, et sur la chapelle des Carmélites (plus généralement sur les musées, et l’épuisement des agentEs).
Puis intervention d’Aymeric sur le dépôt de plainte en diffamation, où il parle du 2 poids 2 mesures que les éluEs de Moudenc ont avec la justice, parlant entre autres de Sarkozy, que Moudenc avait reçu au Capitole il n’y a pas si longtemps : Pierre Esplugas Labatut répond qu’il n’a rien à répondre car Aymeric a parlé de choses qui n’étaient pas dans la délibération : protection fonctionnelle, Nicolas Sarkozy, etc. Aymeric lui répond que lui ne s’embarrasse pas avec ces scrupules quand il répond aux liminaires en faisant la revue de presse de LFI. Maxime prend le relais pour s’étonner que ce genre de procédure sorte maintenant, à quelques mois des élections. Mais bien évidemment, c’est une pure coïncidence totalement fortuite et absolument pas un calcul politique.
On vote rapidement les chapitres suivants, et on arrive au rapport sur l’égalité femmes-hommes. Julie Escudier présente le rapport, puis Aymeric intervient pour féliciter Mme Escudier, qui fait partie des personnes qui haussent le débat politique au conseil, ce qui est agréable, et rappeler que la masculinité toxique continue de gagner du terrain, suivi par Isabelle Hardy, qui commence par rendre hommage à Marie-Magdeleine, victime de féminicide le 21 septembre à Montrabé, 105ème féminicide de l’année déjà (en réalité 110ème ou 114ème selon les comptages, quoi qu’il en soit beaucoup trop). Elle souligne que beaucoup de choses avancent, qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire, et également qu’il faudrait que des femmes puissent accéder à des adjointures encore trop genrées (les finances, la sécurité, entre autres), reconnaissant que nous avons une exception à Toulouse avec Annette Laigneau à l’immobilier.
François Briançon intervient ensuite, ainsi que Pierre Lacaze.
19h30, on a fini le chapitre 22, et on enchaîne les chapitres suivants.
19h35, on parle du rapport social unique, Caroline prend la parole, reparle de Proxima, entre autres. Riton delagoutine répond, perplexe, disant qu’il n’est pas sûr d’avoir tout compris, qu’il ne voit pas le rapport avec Proxima, puis cite un exemple d’une personne contente pour affirmer que tout va bien et que lui et les services font un travail formidable. Il conclut en disant que de toute façon il ne répond pas plus, parce que notre but n’est que de dire du mal de leur travail et qu’on est des méchants vilains pas beaux.
On enchaîne ensuite les votes : à 20h on arrive au chapitre 37, on en voit le bout… Fin des délibérations à 20h12 !
Odile a la possibilité désormais de poser des questions diverses sur les points qu’elle n’a pas pu aborder en séance : elle enchaîne donc ses 4 interventions, sans que ça donne lieu à des débats, donc sans réponse de la majorité, ce qui peut les arranger.
20h23, on attaque l’examen des vœux.
Le premier, c’est un vœu de la majorité pour condamner les violences de l’extrême-gauche, en réponse à notre vœu collectif du dernier conseil contre les violences de l’extrême-droite, et pour la dissolution d’un groupe néonazi. Forcément c’est Esnault qui s’y colle, lui qui fait une fixation sur tout ce qui est à gauche de Retailleau, considérant que c’est l’extrême-gauche. Et donc évidemment il met tout pêle-mêle, dans un gros gloubi-boulga indigeste et exagéré.
Hélène (Cabanes) prend la parole pour remettre les pendules à l’heure et clarifier les faits. Elle rappelle que les éluEs d’opposition ont systématiquement condamné les violences à l’encontre des éluEs, quel que soit leur bord, alors que la réciproque n’est pas vraie.
Réponse de Esnault : ouin ouin (en vrai il n’a pas dit “ouin ouin”, hein, n’allez pas chercher sur l’enregistrement vidéo du conseil, mais c’est un résumé assez fidèle de son propos).
Vœu de François Briançon pour la libération de Camilo Castro. Voté.
Vœu de la majorité pour dire que les sans-abris sont tous des alcoolos, en gros. Bon ben forcément c’est Mimilion Esnault qui le porte, hein, ça ne surprend personne.
Et ça ne surprendra personne de savoir qu’on a voté contre. Maxime prend la parole pour expliquer tout ce qui nous gêne dans ce torchon. Il termine par « c’est révélateur que le problème du sans-abrisme soit traité par l’adjoint à la sécurité, nous vivons une triste époque ».
Vœu suivant de François Briançon pour que Toulouse accueille une étape du Tour de France féminin. Riton de lagoutine répond que la perspective a déjà été envisagée, et propose d’enrichir le vœu pour rappeler que la mairie de Toulouse a déjà accueilli plein de compétitions féminines, parce qu’ils veulent toujours mettre dans nos vœux qu’ils font tout déjà toujours très bien. Vœu adopté à l’unanimité.
Puis Maxime présente le vœu pour faire des écoles des lieux de résilience climatique : il annonce qu’il a discuté avec Marion, qu’ils ont fait un état des lieux de ce qui avait déjà été fait, et qu’on retire le vœu qui est inutile. Parce que nous, on sait reconnaître le travail déjà fait, en vrai.
Agathe présente notre vœu relatif à la lutte contre la précarité étudiante. Nina Ochoa répond en rappelant tout ce qu’ils ont bien fait depuis le début du mandat. Adopté.
Puis Caroline présente le vœu en soutien aux gazaouis présenté par l’ensemble de l’opposition, disant qu’on avait lancé plusieurs possibilités, qui pouvaient convenir à tout le monde, et qu’on aurait pu accepter les amendements s’ils ne retiraient pas absolument tout ce qu’on proposait. Nous retirons donc le vœu.
Ensuite c’est Isabelle pour le vœu sur l’école de théâtre universelle, qui permet des spectacles en langue des signes. Elle dénonce les amendements de la majorité, qui comme d’hab ajoute qu’ils font déjà tout plein de trucs magiques et super, et qui dénigre l’école de théâtre. Elle annonce que le vœu est retiré.
Moudenc donne malgré tout la parole à Francis Grass pour expliquer leurs amendements. Ça ne convainc pas Isabelle, qui répond et pointe la mauvaise foi.
Avant-dernier vœu de Vincent Gibert sur un budget pour les collectivités locales.
On va être honnête, à ce stade, y’a quasiment plus personne qui n’écoute, on en a tous marre et on veut rentrer. Sacha Briand répond plein de trucs. Visiblement ça ne plaît pas à Vincent, il retire le vœu.
Dernier vœu de Vincent aussi pour une république apaisée et fraternelle à Toulouse, pour lutter contre l’antisémitisme. Là encore, Vincent parle un peu dans le vide, de nombreuses personnes discutent entre elles ou se déplacent. Fella Allal répond pour la majorité, qui regrette de ne pas avoir pu discuter avec Vincent pour discuter des amendements : visiblement, ils voulaient rajouter toute une liste de faits, que Vincent a refusés. Et ils voulaient aussi rajouter toutes les actions super bien faites par la majorité comme pour tous les vœux, en fait. Chaque fois ils nous font la liste de leurs supers agissements à ajouter. Vœu retiré, donc.
Séquence intéressante, où la majorité a refusé de condamner les violences antisémites, de témoigner de son soutien aux populations de Gaza et qui fait des amalgames douteux entre vulnérabilité sociale et délinquance. Chacune et chacun appréciera.
Fin du conseil à 21h30.
Rendez-vous pour le prochain conseil métropolitain, le mercredi 15 octobre. D’ici-là, si vous voulez une liste unique à gauche au premier tour, n’hésitez pas à le dire aux personnes concernées.




