Je précise d’emblée que mon propos n’a aucun rapport avec la nature de l’entreprise qui est traitée ici. Je tiendrai ce discours comme pour d’autres structures privées auxquelles nous concédons le précieux bien qu’est notre foncier public.
Je suis particulièrement étonné que nous renouvelions une concession pour un gigantesque parking à ciel ouvert pour plus de 9 ans alors que l’on sait pertinemment que tous les espaces de parking en centre-ville fonctionnent comme des aspirateurs à voiture et donc de magnifiques outils de congestion de nos rues et de la rocade.
Il ne m’appartient pas de juger pourquoi la société en question souhaite maintenir une présence continue de 3500m² de véhicules individuels sur une dalle de béton surchauffée sans aucune ombrière photovoltaïque ni végétalisation à moins de 6 minutes à pied du métro Canal du Midi.
Mais il m’appartient en tant qu’élu municipal concerné par les ilots de chaleur urbain, concerné par l’équité sociale, le jour même où vous présentez un plan Toulouse + fraîche de considérer anachronique de vouloir maintenir des concessions de parking bétonnés en plein centre-ville et encore plus de le faire sans aucune contrepartie ni condition photovoltaïque ou de débitumisation ou électrification ou autopartage au tarif de 51 euros par an la place de parking privée quand nos administrés déboursent 130 euros par an pour des places mutualisées.
J’écouterai avec attention M. Riquet me parler tout à l’heure des 13km² de désartificialisation à horizon 2050 que la municipalité se fixe comme objectif mais je voulais déjà vous exposer en quoi vous n’êtes en rien crédibles quand vous parlez de cette cible très ambitieuse et de protéger la ville du dérèglement climatique.
Et je vous laisse une nouvelle fois me dérouler votre argumentaire sur l’écologie pragmatique et la sauvegarde de l’industrie française que je menace d’effondrement en demandant une réflexion approfondie avec elle sur son besoin de conserver 160 places de parking en plein centre.