Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les éluEs, cherEs collègues,
Je cite un extrait du texte de la délibération : “En tant que principe organisationnel de la République, la laïcité implique la neutralité de l’État et des collectivités territoriales. Le principe de laïcité impose notamment le respect de toutes les croyances, l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction de religion et de convictions et la garantie, par la République, du libre exercice des cultes”
C’est beau, sur le papier. Mais de nombreux dysfonctionnements ou manquements nous alertent malgré tout, laissant à penser que la laïcité peut parfois, involontairement probablement, être à géométrie variable.
La laïcité est menacée dès lors même qu’on lui accole un adjectif. Or Monsieur Bouche, Antoine en a parlé ce matin dans son liminaire, vous avez parlé récemment de “laïcité inclusive”, alors même que le vicaire général, certainement emporté par l’allégresse et l’euphorie que procurent une messe géante, s’est enflammé en remerciant chaleureusement le président de la métropole et la collectivité pour la gratuité du MEET durant tout l’événement. Nous avons bien entendu vos précisions ce matin sur la gratuité partielle. Par contre M. Esplugas Labatut a dit qu’ils pouvaient fournir des tarifs avantageux à des associations à but non lucratif. Mais un culte n’est pas une association comme une autre.
Mais la laïcité se suffit à elle-même, elle n’a pas à être “inclusive” ou quoi que ce soit d’autre : nous ne vous demandons pas de subventionner les cultes de manière équilibrée, M. Bouche : nous vous demandons de rester neutre vis-à-vis de l’ensemble des religions, de garantir la possibilité pour chacune et chacun d’exercer sa foi.