Le mouvement de grève des éboueurs se poursuit et se durcit.
Les informations que délivre l’exécutif de Toulouse Métropole sur ce conflit sont inexactes et parcellaires. Elles n’éclairent pas les habitants de Toulouse Métropole sur les réelles motivations de ce mouvement de grève.
Oui, c’est l’exécutif de Toulouse Métropole qui refuse le dialogue.
L’intersyndicale a remis avant Noël un cahier revendicatif listant des revendications légitimes. À réception de ce cahier, l’exécutif a clairement fait entendre que c’était l’heure du départ en vacances et qu’aucun contact ne serait pris avant la rentrée, soit 12 jours après.
La carte du pourrissement est donc délibérément jouée par l’exécutif métropolitain pour faire courber l’échine à toute une catégorie de personnels.
Il y a 20 mois, les éboueurs ont fait partie des rares professions à avoir répondu présent en plein confinement. Loués par l’exécutif métropolitain à l’époque, ils sont aujourd’hui maltraités, voire méprisés, par ces ex-laudateurs.
Depuis 2019, la négociation sur les 1607h et les conditions de prise en compte de la pénibilité auraient dû se tenir : tout fut donc fait à l’extrême limite pour mettre les agents devant le fait accompli.
Oui, les éboueurs ont renoncé au Fini/Parti.
Il est mensonger de faire croire aux toulousainEs qu’ils s’opposent à la fin du fini/parti. Les éboueurs ont accepté de renoncer à cette pratique qui leur avait été accordée par la Ville de Toulouse en l’échange de concessions de leur part. Ils demandent à ce que l’application de la loi des 1607 heures annuelles de travail se fasse dans des conditions respectueuses de la pénibilité de leur métier.
Oui, leur demande de prise en compte de la pénibilité de leur travail est légitime et légale.
Ils réclament, comme c’est le cas dans des dizaines de villes en France, la prise en compte de la pénibilité de leur travail, sous forme d’une réduction partielle de leur temps de travail. Courir derrière un camion, dans le froid et la nuit, pousser et soulever des charges de manière répétée, n’est-ce pas cela la pénibilité ?
En imposant la fin du Fini/Parti, l’exécutif leur demande de travailler l’équivalent de plus de 50 jours supplémentaires par an, et ce, sans aucune revalorisation salariale. En échange, ce même exécutif ne leur propose que l’équivalent de 2 jours de congés annuels pour pénibilité. La Police Municipale de Toulouse a, par exemple, obtenu pour sa part 11 jours de congés pour une pénibilité réelle. Le métier d’éboueur serait-il moins pénible ?
Qui accepterait cela pour son propre travail ?
Nous, élues et élus du Groupe Alternative pour une Métropole Citoyenne, demandons la reprise immédiate du dialogue pour le bien des habitantEs de la Métropole qui sont pris en otage par l’exécutif toulousain. Les Toulousaines et Toulousains n’ont pas à subir le manque d’hygiène et les risques sanitaires.
Nous réclamons, pour les éboueurs, mais également pour l’ensemble des agentes et agents concernéEs, la prise en compte à sa juste valeur de la pénibilité des métiers exercés.
Mépris de classe, épisode #14523