Tout d’abord je voudrais souligner le côté positif de cette expérimentation, bien négociée par les services avec le délégataire afin de travailler sur la problématique des stationnements anarchiques 2 roues.
Je voudrais souligner deux éléments connexes qui doivent à notre sens être pris en compte en parallèle
Tout d’abord l’incitation ne fonctionnera qu’avec information et contrôle. Nous préconisons donc une campagne d’information en direction des propriétaires de 2 roues, par exemple avec des fiches informatives à disposition des ASVP sur ces nouveaux tarifs déposées pendant un temps sur les pare-brise avertissant non seulement de la possibilité de se garer mais aussi une date d’application d’amendes. En un mot il faut garantir les conditions du succès de l’expérimentation
Le second point d’attention c’est l’impasse faite sur la problématique des 2 roues thermiques par rapport à l’électrique. Leurs effets néfastes sont largement documentés:
- nuisances sonores (je rappelle que l’ADEME a documenté le coût social du bruit » en France autour de 150 milliards d’euros annuels, 50% supérieure à celle de la pollution atmosphérique de par l’impact sur la santé humaine et que d’après une enquête INSEE sur les nuisances des habitants de ville. Autre chiffre: le bruit est ainsi classé 1er problème environnemental de proximité par les Français (21 %), devant le manque de transports en commun (19 %) et la pollution de l’air (13 %). Et ce sujet est d’ailleurs à l’honneur également aujourd’hui sur la question des nuisances aériennes.
- pollution atmosphérique (particules fines et dioxyde d’azote) justement qui est le second point
- émissions de gaz à effet de serre enfin
Ces sujets sont majeurs et ont poussé plusieurs grandes villes autour de Paris par exemple à rendre payant le stationnement des 2 roues thermiques, ce qui est l’opposé de ce qui est proposé. Il ne semblerait bien évidemment pas juste de réserver la gratuité du stationnement aux seules personnes capables d’acheter un 2 roues électrique, par souci d’équité sociale mais nous demandons cependant qu’une vraie réflexion différenciée soit étudiée entre motorisation thermique et motorisation électrique et que ces derniers soient favorisés, comme par exemple avec ce qui a été fait par notre Métropole sur l’expérimentation des points de recharge portée par nos services.