Monsieur le Maire, Chers collègues,
Cette délibération concerne la participation de fonctionnement de la Ville de Toulouse à l’isdaT. Celle-ci, comme pour la plupart des opérateurs partenaires de la Mairie et bénéficiaires de subventions, subit la même règle d’un versement forfaitaire de 60% de l’enveloppe accordée l’année dernière.
Cependant, pour l’isdaT, cette réduction du soutien municipal intervient après une longue série de désengagements de cette même collectivité, comme des autres. Désengagements qui ont dégradés la situation financière de cet établissement, au point de la placer en situation de péril pour sa survie.
L’État, la Ville et la Métropole sont pourtant les trois tutelles fondatrices de l’isdaT. C’est à elles que revient la responsabilité conjointe de garantir un budget de fonctionnement, des possibilités d’investissements et des locaux à la hauteur des activités déployées. Et à la ville de Toulouse, tutelle historique de l’établissement et son principal subventionneur, revient la responsabilité de lui donner les moyens d’une politique ambitieuse.
Rappelons que cette école joue un rôle majeur pour la formation de la scène artistique contemporaine, pour le tissu culturel local, et pour le rayonnement national et international de Toulouse. En formant les artistes de demain, l’isdaT permet à Toulouse de se doter d’un vivier inestimable pour faire vivre la culture.
Vous ne pouvez pas, Monsieur le Maire, dans un point presse récent, vous gargariser de votre formidable politique culturelle, profiter des retombées de l’évènement le Gardien du temps, vous satisfaire de l’obtention du label ville des musiques, et, dans le même temps, ne pas soutenir l’école qui forme les artistes qui permettent à ces politiques d’exister.
Vous aviez commandité un audit de la situation financière de cet école, qui a conclu à une nécessaire démocratisation des prises des décisions. Notamment, en associant le CA à ces décisions.
Or, qu’en est-il dans les faits ? Madame Yardeni, Présidente de ce CA, qui a déjà imposé le recrutement d’un directeur de projet, dont le parcours professionnel n’a rien à voir avec le domaine artistique lors d’un précédent CA, confirme et signe sa pratique autoritaire, en imposant cette même personne comme directeur par interim de l’établissement. Avant sans doute de l’imposer comme directeur tout court dans 6 mois.
Quelle justification à un tel mode d’action, Madame Yardeni ? Est-ce que vous avez donné à ce nouveau directeur, sans le dire ouvertement, sans en parler en CA, la mission d’achever la casse de l’isdaT ?