Monsieur le Maire, chers collègues,
Ce document, présenté chaque année, présente les évolutions d’un certain nombre d’indicateurs concernant les agents de la collectivité.
Cela fait bientôt 2 ans qu’a été mis en place le projet de réorganisation Proxima, les données figurant dans ce document peuvent être en lien avec cette réorganisation. Il nous semble d’ailleurs qu’il serait pertinent de faire un bilan de Proxima, lors d’un prochain Conseil, pour évaluer si les objectifs qui étaient assignés à ce projet sont atteints.
Ce RSU nous informe que le nombre de contractuels de courte durée est en baisse (- 367 par rapport à l’année dernière), et une hausse des contractuels de longue durée (+ 127 par rapport à l’année dernière).
Cela pourrait être une bonne nouvelle mais nous imaginons que l’explication de ces chiffres se trouve surtout dans le non renouvellement des CDD décidé l’année dernière, suite aux incertitudes du Plan Barnier, puis certitudes du Plan Bayrou. A ce sujet, serait-il possible d’avoir une présentation des services qui sont le plus concernés par ces suppressions de postes auparavant occupés par des contractuels de courte durée ?
Ce sont les services concernés par ces suppressions de postes, Monsieur Esplugas, qui sont aujourd’hui en sous-effectif.
Le fonctionnement en sous-effectif permanent de certains services, la surcharge de travail que cela occasionne, créé nécessairement des dysfonctionnements, de la souffrance au travail, qui peut mener à bout.
Et ce sont les mesures d’austérité que vous avez déployé qui induisent cela.
On l’a déjà évoqué lors de ce conseil, c’est le cas dans les crèches, les écoles, les bibliothèques, les centres culturels, les musées, etc. c’est-à-dire dans les services publics de proximité, ceux qui ont pour mission essentielle d’éduquer, d’accompagner l’émancipation, de créer du lien social. Cela a pour conséquence une dégradation de la qualité des services publics, identifiée pourtant comme une des principales causes de la crise démocratique que notre pays traverse.
Nous avions développé ce sujet lors de précédents Conseils, sur la déshumanisation dans la relation vis-à-vis des agents, permettez-moi de revenir sur deux points :
- Nous avions évoqué les changements dans les missions attribuées aux ETAPS, éducateurs des activités physiques et sportives « terrestres » qui pour la plupart ont vu leurs actions de terrain se raréfier pour remplir des missions administratives. Il semble que dans cette mesure, vous ayez oublié de penser à leur attribuer des locaux adéquats, puisqu’ils sont 9 par bureau aujourd’hui….
- Ces pratiques délétères semblent atteindre leur sommet dans le traitement qui est fait aux agents en repositionnement. Ceux-ci, qui se caractérisent pourtant par définition par une plus grande fragilité, sont parqués dans des locaux inadaptés, trop peu de moyens sont mobilisés pour les accompagner vers une reconversion, se voyant refuser des temps d’immersion dans les services de la collectivité, pourtant indispensable à cette reconversion.
Nous voulions attirer votre attention sur ces deux situations, parce que cela ne nous semble pas digne de notre collectivité.