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CP – Espace Diversités et Laïcité : droits des associations et écriture inclusive. Réponse à Mme Allal
CP – Espace Diversités et Laïcité : droits des associations et écriture inclusive. Réponse à Mme Allal

CP – Espace Diversités et Laïcité : droits des associations et écriture inclusive. Réponse à Mme Allal

Dans l’article publié par La Dépêche  « Soutien à la communauté LGBT : un document interne sur l’écriture inclusive suscite la polémique à Toulouse », Mme Fella Allal, conseillère municipale déléguée à la lutte contre les discriminations, affirme : 

 

« C’était une décision adoptée aussi par l’opposition », rappelant que l’utilisation du point médian et de l’écriture inclusive serait « exclusive » et que sa non-utilisation relèverait du « pragmatisme », et non d’une « position idéologique ». 

 

Nous tenons à rectifier ces propos : le vœu était en faveur de l’écriture inclusive mais en excluant l’utilisation du point médian et il ne concernait pas les associations. L’interprétation qui en est faite par la majorité est une déformation manifeste de l’accord auquel nous étions parvenus. 

 

Ce vœu était le fruit d’un compromis : nous avons accepté que la mairie n’utilise pas le point médian dans les documents officiels à condition que d’autres formes d’écriture inclusive soient mises en œuvre. Il s’agissait de promouvoir une langue inclusive à travers des outils tels que l’écriture épicène, le doublet, l’accord au genre de la personne concernée ou encore l’accord de proximité… 

 

Voici l’article unique du vœu voté en 2021 (texte complet ici) : 

 

« La pratique du point médian, qui bien que qualifiée d’inclusive, est en fait souvent excluante, y est proscrite. 
Un groupe de travail est mis en place pour que dans ces documents soient utilisés les outils permettant de cesser d’exclure les femmes de la langue […]. » 

 

Quatre ans plus tard, le groupe de travail promis n’a jamais été constitué, malgré nos rappels. Aucune politique linguistique inclusive alternative n’a été mise en œuvre. La majorité municipale a manqué à ses engagements.  Il est injustifiable de s’appuyer aujourd’hui sur ce vœu pour imposer des restrictions aux associations. 

 

Plus préoccupant encore, cette récente note visant à modifier le règlement de l’Espace Diversités Laïcité touche à la liberté d’expression des associations. Cela va à l’encontre de l’esprit même de cet espace, pensé comme un lieu de soutien, d’écoute et d’expérimentation dans la lutte contre les discriminations. 

 

Nous exprimons notre plein soutien aux associations concernées. Le tissu associatif est un acteur clé dans la défense des droits, déjà mis à rude épreuve. Ces pressions institutionnelles sont inacceptables et cette nouvelle décision ne fait que confirmer ce que nous dénoncions déjà dans notre communiqué du 16 mai : « Jean-Luc Moudenc face aux droits LGBTQI+ : symboles creux et signaux réactionnaires »

 

A noter qu’à ce communiqué, la majorité n’avait répondu en ne citant comme engagement concret de taille que l’Espace Diversités Laïcité qui a en fait été créé sous la mandature de Pierre Cohen.