Toulouse doit urgemment agir pour les Palestinien·nes
Alors qu’Israël a tué plus de 61 000 Palestinien·nes en 22 mois, la famine est toujours délibérément organisée dans la bande de Gaza et Benjamin Nétanyahou annonce vouloir envahir complètement Gaza pour y prendre le contrôle. Nous nous joignons à la demande de l’ONU à Israël d’arrêter immédiatement ce plan illégal, de permettre à l’aide de circuler librement et de mettre un terme aux violences contre les Palestinien·nes ainsi qu’aux déplacements forcés de population.
Nous appelons à la mise en place concrète de la solidarité internationale.
Celle-ci passe notamment par l’accueil des Palestinien·nes qui souhaitent se réfugier en France. Le gel actuel des évacuations est intolérable, tout comme le peu d’efforts déployés dans leur organisation dès le départ. L’instrumentalisation d’un cas particulier pour justifier une punition collective est inacceptable. Si des actes ou propos antisémites, ou de toute autre haine ou discrimination, ne doivent pas rester impunis, nous ne devons pas conditionner le fait de sauver des vies à l’irréprochabilité.
Le silence irresponsable de Jean-Luc Moudenc et son deux-poids deux-mesures :
Ce qui frappe à Toulouse, c’est l’absence d’acte et de paroles claires : pas un mot sur le génocide, les dizaines de milliers de mort·es, la famine en cours… Les rares prises de position de Jean-Luc Moudenc mentionnant la Palestine sont avant tout pour se réjouir de la dissolution de Palestine Vaincra.
Concrètement, à aucun moment, il n’a mobilisé la collectivité et sa position de maire pour agir en faveur d’un cessez-le-feu et de solutions vers la paix. Au contraire, il a annulé la tenue d’une exposition de Médecins sans frontières consacrée à la situation vécue par les civils à Gaza, a milité en faveur de la dissolution de l’association Palestine Vaincra…
Exemple symbolique, mais révélateur : pas une seule fois le Capitole n’a été éclairé aux couleurs de la Palestine. Ce ne serait pas une première pour une cause internationale : le Capitole a déjà était illuminé par le drapeau ukrainien ou le drapeau israélien.
Dans ses communications, les rares fois où sont évoqués la Palestine ou Gaza, il minimise l’action en cours et refuse de reconnaître le génocide. Il a par exemple désigné les civils tués par Israël sont désignés comme des « dommages collatéraux » :
Dans sa réaction au cessez-le-feu de janvier 2025 (pour lequel il ne s’était pas engagé), il n’a pas un mot pour les Palestinien·nes. Ce traitement à géométrie variable se voit également lorsqu’il utilise le terme d’“antisémitisme-keffieh” pour faire un amalgame dangereux et pointer du doigt toute une population. https://pbs.twimg.com/media/GOKsP1VWkAAfA0U?format=jpg&name=large
En parallèle, dans les rangs de sa majorité, Jean-Jacques Bolzan a qualifié de « trahison morale » la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine. Et il y a un an, Jean-Michel Lattes, représentant de Tisséo, a accueilli une ministre israélienne connue pour ses prises de position racistes (elle a notamment comparé les immigrés soudanais à un “cancer”) et ouvertement colonisatrice. Celle-ci a qualifié M. Lattes de “partisan d’Israël”.
Notre mobilisation est indispensable.
Face à l’inaction de certains responsables politiques et à la gravité de la situation en Palestine, nous ne pouvons pas rester spectateurs. Chaque mobilisation, chaque prise de parole, chaque acte de solidarité compte pour dénoncer le génocide et exiger des actions concrètes.
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