Tisseo vient de conclure la concertation “Demain Mobilités !” et d’annoncer que les ambitions et objectifs du plan Mobilité ne seront discutés qu’après les élections de 2026.
Comme l’ont souligné les associations 2 Pieds 2 Roues et l’Autate dans un communiqué commun, repousser les décisions à après les élections est irresponsable. Nous partageons cette inquiétude : face à l’urgence climatique, à la saturation routière, à la stagnation de la part modale des Transports en commun et aux inégalités d’accès entre ville centre et communes de la Métropole, il est indispensable d’engager dès aujourd’hui un vrai débat sur les choix à faire — et sur les moyens pour les mettre en œuvre.
La concertation « Demain Mobilités ! » a mis en lumière une attente forte pour des alternatives à la voiture et les études montrent que la saturation routière continuera de s’aggraver sans inflexion réelle même avec l’entrée en service de la 3ᵉ ligne.
Nous souhaitons rajouter un point aux demandes de 2 Pieds 2 Roues et l’Autate : trop souvent, la majorité garde le silence sur les marges budgétaires réelles, les arbitrages prévus ou les financements recherchés, aucune information complète n’est donnée. Cela empêche une co-construction en connaissance de tous les paramètres et nuit à la crédibilité du processus.
Nous demandons donc dès aujourd’hui :
- Une transparence totale sur les données budgétaires actuelles et à venir pour les mobilités actives et durables, et leur mise à disposition
- La publication de scénarios financiers à l’horizon 2026, 2030 et 2040, permettant de comprendre les capacités réelles d’investissement,
- La communication des sources de financement possibles : subventions, dotations, emprunts, fonds européens, fiscalité affectée…
- La création sans délai d’une convention citoyenne pour coconstruire des scénarios de transition avec les habitant·es et les associations, permettant d’éclairer les enjeux et le vote aux Municipales de 2026 dans toutes les communes de la Métropole
Les garants ont reconnu la qualité de la concertation, mais aussi rappelé la nécessité d’apporter des réponses concrètes aux questions restées sans suite, notamment sur les enjeux financiers.
Nous ne voulons pas d’un Plan de Mobilité en trompe-l’œil, ni de décisions différées à 2026 pour éviter les débats sur les arbitrages. Pour répondre à l’urgence climatique, à la congestion et aux inégalités d’accès, il faut décider, financer et agir dès maintenant.