Conseil Municipal de Toulouse du 29 septembre 2023
Bonjour les gens !
Vendredi 29 septembre a eu lieu le conseil municipal “de rentrée”, où traditionnellement on passe 8 heures de conseil à raconter les vacances de chacun, bon-papa Moudenc nous diffuse ses photos de vacances, tout le monde s’extasie, et ensuite en 20 minutes on expédie les délibérations parce que tout le monde s’en fout.
Nan, bon, en vrai c’est pas ça. Pourtant c’est con, l’ambiance serait plus festive.
Déjà, comme d’habitude on était convoqués à 9h30, et comme d’habitude à 9h30 y’avait 6 ou 7 éluEs maxi dans la salle du conseil. Là, en vrai, on a commencé à 10h, parce que bon-papa Moudenc avait une conférence de presse à 9h et que ça s’est éternisé un peu, sûrement à cause des photos de vacances, en fait, en y réfléchissant bien c’est pas si déconnant que ça.
Puis le bon roi Moudenc arrive et ouvre le conseil par ses propos introductifs habituels. Il souhaite bon anniversaire à Samir Hajije et félicite Emilion Esnault qui vient d’être papa.
Et on ne fera aucun commentaire, parce qu’on est républicains et qu’une nouvelle vie, ça se respecte. Mais ça démange un peu, quand même.
Nous avons toutes et tous aussi observé une minute de silence (nous en avions fait la demande par écrit avant le conseil) pour les victimes récentes de catastrophes naturelles, au Maroc et en Lybie.
Après les mots introductifs du bon roi Moudenc (il n’a pas dit que ça, hein, mais on ne met pas tout pour deux raisons : déjà, ça ferait une infolettre rien que pour ça, parce qu’il cause beaucoup ; ensuite et surtout on n’a pas tous tout écouté, donc ça se ressentirait beaucoup. Si vous êtes hyper curieux de savoir tout ce qu’il a dit, on vous rappelle que toutes les vidéos des conseils sont disponibles sur le site web de Toulouse, mais on vous rappelle aussi que s’infliger volontairement le visionnage de l’intégralité, ça s’appelle du masochisme), après les mots introductifs, DONC, place aux liminaires.
Comme d’habitude, c’est Antoine qui parle pour son groupe à lui, et pareil on va pas retranscrire parce que c’est notre infolettre AMC, après tout, et puis pareil, pour retranscrire faut tout écouter, et dispo en visionnage sur le site, masochisme, tout ça, quoi.
Et puis ensuite c’était nous ! Quand on dit “nous”, c’est AMC, quoi, on parle pas tous ensemble en même temps. Quoique ça pourrait être un concept intéressant à tester. Donc, là, en l’occurrence, c’était Agathe et Jamal.
Agathe a raconté les aventures de Jean-Ken Moudenc à BarbieLand ; ça a beaucoup inspiré tout le monde, parce qu’on a eu des allusions ou des références à ça un peu toute la journée. Ça a même inspiré des gens qui nous ont envoyé une photo faite par intelligence artificielle, et par décence et respect nous anonymiserons cette image avec un bandeau noir pour masquer les yeux et rendre la personne totalement pas reconnaissable, on ne veut pas se fâcher avec Ken.
“Et je dois dire que parfois, monsieur le Maire, on a l’impression que vous même et de manière générale la communication d’Aimer Toulouse évoluez un peu dans Barbieland un monde tout rose fait de plastique et de postiche. Dans votre Barbieland, vous êtes garants de la République et de la démocratie, un gestionnaire rigoureux, vous y êtes même écologiste, vous évoluez dans un monde dans lequel vous aimez tout Toulouse et tous les Toulousains !”
Agathe a dérivé BarbieLand sur les écoles, les ATSEM, PROXIMA, les piscines, la 3ème ligne de métro, le RER, et les affaires judiciaires qui rôdent autour de certaines personnes.
Jamal a enchaîné avec les conséquences du dérèglement climatique sur notre environnement, et c’est même pas fait exprès, mais il parle du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industriels de l’environnement, et le sigle, ça donne quoi ? Le BARPI.
Barpi, Barbie, drôle, non ? Surtout quand c’est involontaire. Sûrement un complot.
Il parle aussi des différents explosifs stockés dans les environs de Toulouse, de l’A69 (Autoroute Toulouse-Castres inutile, scandaleuse, extrêmement chère, écocide, et pas justifiée), et concernant l’A69, de la grève de la faim et les nombreuses actions pour la contester. La situation est gravissime pour ces personnes dont Jamal égrène les prénoms.
«Vous vous cachez pour détruire des arbres centenaires en pleine nuit ; nous, nous parlons au grand jour pour vous dire que nous sommes tous des Thomas, des Olga, des Mathieu, des Réva, des Célic, des Marion, des Victoria, des Camille, des Françoise… Nous sommes de la République, de celle qui défend le vivant.»
Pensez à aller lire l’intégralité de leur liminaire, ça vaut le coup.
Les post-liminaires
Les liminaires se terminent, Pluplugas prend la parole pour répondre et dire qu’on dit n’importe quoi et que eux, c’est les gentils et les meilleurs (version courte, hein, pareil : si vous voulez voir, vidéo, site web, masochisme, tout ça).
Et puis on attaque l’ordre du jour. Alors on sent que le bon roi Moudenc est pressé, parce que dès le début, pour le vote de la 1.1, il enchaîne les “quiNePrendPasParAuVoteQuiSAbstientQuiVoteContreCEstAdopté”. Or nous, on voulait faire NPPV (Ne Prend pas Part au Vote), donc dès le premier vote il a fallu qu’on aille indiquer aux services ce qu’on avait fait.
Sur cette délibération, Agathe était intervenue pour dénoncer les baisses de subventions, parlant des restos du cœur, et faisant le parallèle avec JJB, l’adjoint au bien-manger, qui va de restaurant en restaurant, à tel point qu’elle se demande s’il n’est pas en charge de rédiger le guide du Petit Futé 2024. Question totalement ingénue et purement rhétorique, évidemment, sur le “Petit Futé”, vu que Jean-Jacques Bolzan n’est pas si Petit que ça, et que… heu… hum… Nan, on ne dira rien sur le côté Futé.
On passe aux délibérations sur le sport, et Maxime fait une intervention sur la grosse subvention de renflouement accordée au TO XIII, le club toulousain de rugby à 13 pour poser la question des conditions et conséquences sur le budget sport d’une telle subvention. A priori nous étions les seuls interrogés par la question de la transparence et de l’équité dans l’attribution par rapport au sport amateur.
Gros chapitre : Rapport Développement Durable ; Clément Riquet fait un concours avec certains de ses collègues sur la chiantise de présentation, avec une voix grave et profonde, sûrement très bien pour chanter du Barry White, mais pas pratique pour passionner les foules. On essaie de l’imaginer sapé comme à la cour de Louis XIV, mais ça ne rend pas le discours plus passionnant.
Intervention de Maxime, avec des punchlines (pardon : des lignes de coup, même si ça serait sympa que ce soit des lignes de punch) : “La maison brûle et en fait vous vous présentez fièrement avec un dé à coudre rempli d’eau”.
Plus important encore, s’adressant au bon roi Moudenc :
“Vous aviez annoncé en effet en début de mandat prendre la tête de la commission Ecologie en ville vu l’importance du sujet et vous n’y avez jamais siégé.
JAMAIS.
Pas une seule fois en 3 ans.”
Alors ensuite on a des réponses de Clément Riquet, Nicolas Misiak, Jean-Michel Lattes ; échanges courtois avec Maxime, et notre bon roi Moudenc prend la parole à la fin pour clôturer le débat : il regrette les yakafokon, l’ironie, et rappelle que les arbres, on ne les coupe pas par plaisir mais pour rabattre des gens vers des transports en commun. Heureusement qu’on les rabat et qu’on ne les abat pas, comme on fait pour les arbres ; ceci dit ça réduirait aussi les bouchons.
Il parle aussi des vélos et pistes cyclables, et des énergies renouvelables. Il parle aussi des critiques sur l’hypermétropolisation. Et qu’ils vont continuer à faire plus, parce que la menace climatique est toujours là.
Bon, ben heureusement qu’ils vont faire plus, parce que pour le moment, c’est clairement pas assez. Et ça nous concerne toutes et tous, il faut un sursaut de conscience collective et que chacune et chacun fasse pression auprès des différents éluEs, locaux et nationaux.
On n’avait pas fait gaffe, mais Julienne Mukabucyana est absente : ça fait hyper calme quand elle n’est pas là, sans son dynamisme et ses interventions régulières. Nan, pardon, faut pas tirer sur l’ambulance. On félicite encore les Aimer Toulouse pour cette super recrue.
Fin du débat sur le rapport de développement durable : not’bon roi Moudenc a décidé de nous affamer : il est 13h09, il annonce une heure de débat sur le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire).
Même les gens de sa majorité paniquent en se disant qu’on ne bouffera rien avant 14h30. Mais heureusement, on se nourrit des paroles du brillant sachounet. Il parle de la capacité de désendettement de la ville, qui passe en quelques années de 3 ans à plus de 5 ans, en disant que tout va bien, c’est correct pour une ville de la taille de Toulouse. On est ravis d’apprendre qu’aggraver la dette pour le métro est une bonne nouvelle, mais que par contre y’a pas d’argent pour les dépenses qui nous sembleraient nécessaires à nous.
13h24, on commence une heure de débat.
Bon, déjà faut arriver à allumer le micro de Michèle. C’était resté bloqué sur Sachounet, puis ça s’allume à la place vide à côté de Michèle. Finalement elle arrive à pouvoir parler.
Pendant que ses collègues se tapent le débat d’orientation budgétaire, y’a Riton qui rôde autour des plats alléchants du repas. Le DOB, il s’en fout, lui c’est PROXIMA, donc il l’applique en étant à proximité de la bouffe.
Caro parle pendant une bonne douzaine de minutes, et évoque différents points, ainsi que la situation de l’ISDAT.
Vincent Gibert prend la parole aussi, et commence par faire remarquer qu’il fait faim.
Odile prend la parole pour revenir sur le RER, parce qu’elle voulait intervenir à la fin du débat sur le rapport de développement durable, mais que not’bon roi Moudenc avait refusé de lui donner la parole. Not’bon maire Moudenc modifie sa position par rapport au RER : « je n’ai pas dit que ce n’était pas possible, j’ai dit que ce n’était pas financé ». Bon. On verra plus tard que ça ne le dérange pas de prendre des libertés avec le passé et la mémoire.
Ça se chamaille, ça traîne, Caro fait remarquer à Sachounet son ton méprisant, s’interrogeant si c’est parce qu’elle est dans la minorité ou si c’est parce qu’elle est une femme. « Ooooooh de la salle », forcément. Un vrai théâtre, comme d’habitude.
14h24 : on peut aller manger ! Et ça déchire, il y avait un navarin d’agneau à tomber par terre. Un grand merci à la Cuisine Centrale qui montre qu’elle est équipée des talents qui pourraient très bien être servis chaque jour à nos enfants. Par contre, pour les personnes végétarienne, y’avait… heu… bah des pommes de terre et des crudités. Epicétou.
Digestion des services publics et des biens toulousains
15h45, reprise du conseil. On s’est interrompu après le débat d’orientation budgétaire, donc maintenant faut voter toutes les délibérations budgétaires de Sachounet. On vote contre, mais évidemment not’bon roi Moudenc enchaîne le « qui ne prend pas part au vote, qui s’abstient ? » (Petite pause), puis « qui vote contre c’est adopté » alors qu’on est en train de lever les mains. Il le ferait exprès que ça ne serait même pas étonnant.
Toujours dans les délibs de Sachounet, on a une intervention d’Odile sur une cession de domaine public, délibération qu’Odile estime illégale et elle ne lâchera pas le morceau. Agathe intervient aussi sur l’hôtel de Lestang : on vend un hôtel, ça fera des sous pour que JJB aille au resto gastronomique.
16h45 : Annette Laigneau est en train d’assommer l’auditoire avec un discours lénifiant sur le PLU, et une partie de l’opposition discute bruyamment, obligeant même Annette à jouer la maîtresse pour arrêter les discussions des cancres. Ça se calme un peu ensuite, mais personne n’écoute de toute façon. Et y’a pas que l’opposition qui discute, y’a aussi des gens de la majorité.
Odile prend la parole et fait remarquer que c’est un manque de respect, que ça la gêne et que ça gêne Annette Laigneau aussi. Incroyable moment de communion entre Odile et la majorité unis autour du respect de l’orateur. En face, la “gauche responsable qui prend de la hauteur”, elle est tellement haute qu’elle en devient hyper bruyante, ça doit être le bruit des moteurs, menée par François Bruyant Son.
17h20 : on a passé 46 délibérations sur 134, tout va bien.
On a une intervention d’Agathe sur les tarifs des musées.
17h40, on vote la 10.1
18h : Vincent Gibert soumet un amendement sur une délibération, qui est refusé par not’bon despote Moudenc, qui affirme que c’est lors des commissions qu’il faut faire ça, ce qui est totalement faux : le conseil d’état reconnaît le droit aux amendements en séance de conseil municipal. Bon papa Moudenc passe en force, et pendant que l’ensemble de l’opposition (unie, une fois n’est pas coutume) proteste contre cette attitude inacceptable, il lance le vote que personne n’écoute et acte l’adoption de la délibération sans amendement.
18h10 : chapitre 13 : Odile reparle des FPS et des RAPO.
À 19h, on revient sur l’amendement proposé par Vincent Gibert. Il fait valoir ses droits à l’amendement, puis Maxime intervient pour rappeler qu’en 2020, au 3ème conseil municipal, Philippe Perrin avait proposé un amendement à la volée sur la délibération du règlement intérieur, pour faire passer le nombre de personnes constituant un groupe de 2 à 4, dissolvant immédiatement le groupe de Gibert et Lacaze. Ça, on le doit à Aymeric, qui a le don pour mémoriser plein de détails à la con et les ressortir sur demande.
Not’bon roi Moudenc fait semblant de ne pas comprendre au début : il dit que oui, oui, le règlement intérieur, on le retravaillera, c’est prévu, mais que les amendements, c’est que pour les vœux. Maxime en remet une couche et lui précise que non, là, à l’époque c’était bien pour voter une délibération SUR le règlement intérieur. Bon papa Moudenc prétend qu’il ne s’en souvient plus. Terrible, les pertes de mémoire, à cet âge-là. On ne saurait évidemment imaginer que ça pût être de la mauvaise foi.
19h09 : on attaque le débat sur proxima avec Riton
C’est Agathe qui entame les débats ; en réponse, toujours le même ton infect de Riton, qui parle de la mauvaise foi d’Agathe et Michèle, qui se gausse du faible nombre d’agentEs pas contentEs. “En commission, on avait mobilisé tout le monde pour répondre à vos questions ; vous ne maîtrisez pas le dossier, sinon vous reconnaîtriez qu’il a été très bien mené.” Ça va les chevilles ?
C’est Olivier Arsac qui prend le relais du pauvre Riton, et il essaie de nous entraîner sur le terrain des maires de quartiers, en rapport avec PROXIMA, avec une belle tentative de “Et vous, si vous étiez au pouvoir, est-ce que vous donneriez plus de pouvoir aux maires de quartiers, comme on le fait nous, hein ?” ; Maxime en profite pour lui remettre dans la gueule que OUI, c’était dans le programme d’Archipel Citoyen, que le budget des mairies de quartier était prévu avec une substantielle hausse, que des moyens conséquents étaient budgétés pour la démocratie de proximité, et rappelle au passage, bien aidé une nouvelle fois par la mémoire d’éléphant d’Aymeric, que bon papa Moudenc s’est prononcé contre le découpage de Toulouse en arrondissements, ce qui donnerait un réel pouvoir aux maires de quartiers. Ça s’appelle un but contre son camp.
On reprend l’autoroute, mais pas celle Toulouse-Castres : on vote 7 chapitres en moins de 20 secondes.
Il est 19h55, il reste 6 chapitres. Et à 20h, on attaque les vœux. Et là, surprise (non) : celui sur l’autoroute A69 n’est pas retenu.
Mais surprise (oui) : celui sur la campagne de soutien à l’IVG n’est pas retenu non plus, au prétexte que ça relève de l’état. Alors que le but était que la ville de Toulouse fasse une campagne d’affichage de soutien au droit à l’IVG. Et que, Caroline le rappelle, ça ne gêne en rien la majorité de faire voter le même jour un vœu sur la prévention concernant la consommation de stupéfiants qui concerne… le national, et un autre vœu sur les déserts médicaux qui consiste à … interpeller le gouvernement sur des leviers nationaux.
Incohérent. Incompréhensible. On a beau nous faire le coup à chaque fois, ça gratte toujours autant.
Bon, ça vient de l’équipe qui a fait annuler un spectacle de lecture de contes pour enfants par des dragqueens, hein.
Pour les vœux retenus, Isabelle présente le premier, Nina Ochoa répond fièrement et bouffie de suffisance que c’est le programme d’un syndicat jeune. Alors qu’en vrai de vrai, pas du tout, il a été rédigé par le collaborateur du groupe sans s’inspirer de quoi que ce soit ; après, quand plusieurs personnes font des constats sur les mêmes faits, forcément, les conclusions sont sensiblement les mêmes.
Puis vœu de la majorité sur les dégonfleurs de pneus. Hypocrisie de la majorité dans les réponses, NPPV.
Vœu sur la lutte contre les déserts médicaux, présenté par la majorité ; Maxime prend la parole, explique les points d’accord et de désaccord, voté.
Vœu sur la lutte contre la drogue, présenté par la majorité aussi : on n’est pas d’accord avec tout, notamment l’association faite ”drogue = délinquance”, on estime quand même qu’on est d’accord avec la finalité, mais pas avec la méthode, donc on vote pour.
Dernier vœu, présenté par Odile, pour améliorer la qualité de l’air intérieur dans les groupes scolaires ; la majorité a fait tout un tas d’amendements, pour réécrire le vœu et dire au final que “bah en fait on fait tout super bien, et on fait le vœu de continuer à tout faire super bien, parce qu’on est super bien, nous, dans la majorité”. On retire donc le vœu.
Fin du conseil, prochain rendez-vous pour Toulouse le vendredi 1er décembre !