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Infolettre n°29 : retour sur le conseil métropolitain du 13 février 2025
Infolettre n°29 : retour sur le conseil métropolitain du 13 février 2025

Infolettre n°29 : retour sur le conseil métropolitain du 13 février 2025

Aymeric lors du conseil métropolitain du 13 février 12025
Aymeric lors du conseil métropolitain du 13 février 12025
« Bonjour les gens !

C’est reparti pour une nouvelle année, la dernière complète de notre mandat, avec toutes les manœuvres politiques de préparation des municipales qui vont monter en puissance. Y’a qu’à voir, ça se présente bien, on a déjà au moins 6 candidatEs à gauche pour faire l’union derrière eux/elles, mais séparément, pas de raison de s’inquiéter. 

 

C’est donc le premier conseil de l’année, le conseil métropolitain. Il y a un ordre du jour très léger, ça devrait être plutôt court : les plus optimistes nous annoncent une fin vers 15h. 

 

9h20 : ça fait déjà 5 minutes que la sonnerie insupportable résonne, elle s’arrête enfin, et c’est le moment que choisissent les gens pour entrer, afin de ne pas avoir à la subir : seules les personnes ponctuelles se la mangent, c’est le principe de récompense : t’es à l’heure ? On te saoule. À 9h27, Nina Ochoa commence l’appel des éluEs, les gens continuent à s’installer et à papoter tranquillement, y’a un brouhaha global ; à la fin de l’appel, le Patron fait remarquer que des conversations particulières se poursuivent et que des éluEs ne sont pas à leur place, il fait les gros yeux pour que ça s’arrête. 

 

Et c’est parti pour ses propos introductifs ; il parle du budget Barnier puis du budget Bayrou, et dit que le nouveau budget, c’est moins pire, mais que c’est pas terrible quand même. Il annonce qu’on passerait d’une ponction de 45 millions à une ponction de 38 millions mais que ça douille malgré tout et que le prochain mandat, ça va être rude. Faudra qu’il s’en souvienne quand il sera dans l’opposition, il n’aura pas le droit de critiquer le budget, du coup. Il rappelle aussi que ça fait 10 ans que les métropoles existent. 

 

Liminaire de Karine Traval-Michelet, qui a annoncé récemment qu’elle serait candidate à sa succession en tant que maire de Colomiers. Elle critique le choix de Bayrou comme 1er ministre en soulignant qu’encore une fois le président Macron ne respecte pas le résultat des élections. Elle termine en évoquant les 50 ans de la loi Veil sur la légalisation de l’avortement. 

 

C’est Joseph Carles qui enchaîne, lui aussi se représente à Blagnac en 2026. 

Isabelle prend la parole ensuite pour le groupe des écolos, et commence par apporter leur soutien à Agathe face aux menaces de mort qu’elle a reçues sur Twitter. 

 

C’est Aymeric qui effectue le liminaire pour notre groupe (avec des jeux de mots dedans : la personne qui les trouve tous gagne un pin’s parlant de Jean-Luc Moudenc) : il parle du succès de VélôToulouse, mais uniquement à Toulouse, car le coût d’implantation dans les autres communes est trop important, et elles renoncent pour la plupart. Il parle des infrastructures à améliorer encore, et critique l’avis sans réserve rendu sur la Jonction Est. Il évoque ensuite le sujet de la facturation de l’eau, avec les chiffres fantaisistes qui ont été annoncés, et finit avec la bonne nouvelle de la mise en place des tests salivaires au CHU de Toulouse pour détecter l’endométriose. 

 

Sacha Briand prend la parole pour répondre ; il parle du covoiturage, du fait qu’il ne faut pas taper sur les automobilistes. Il répond à Aymeric sur les VélôToulouse en saluant qu’on ait dit que c’était un succès (bah oui, quand y’a des choses bien, on le dit, nous), et dit que normalement, ça aurait dû être 40 000 euros par station et que grâce à la métropole, ça ne sera plus que 17 000. Après il nous sort du pipeau en disant que dans les autres communes, les gens ont des villas et ont leur propre vélo et qu’ils préfèrent l’utiliser. C’est le monde magique de Sachounet qui doit prendre un vélo une fois par an pour faire une photo. 

  

Robert Medina intervient pour corriger les chiffres sur l’eau, selon lui ce n’est pas 300 000 mais plutôt 480 000. Le problème, c’est qu’on a des éluEs dans la commission eau qui lui ont bien fait préciser le chiffre, qui était de 350 000. Chaque fois qu’on a un chiffre, il change, c’est compliqué de s’y retrouver, non ? Y’a anguille sous roche. 

 

Nous écoutons ensuite Marie-Christine Jaillet, la présidente du CODEV. Elle présente les différentes réalisations faites par le CODEV, pendant que plein d’éluEs sont dans le hall d’entrée, parce que visiblement le sujet ne les intéresse pas. 

 

Maxime prend la parole à la fin de la présentation pour remercier et saluer les travaux du Codev, et propose aussi un thème de réflexion, sur la place des enfants dans la ville. Il remercie aussi les outils mis à disposition comme le Hackathon qui a été fait sur Jeanne d’Arc, et sur les outils d’intelligence collective. 

Maxime lors du conseil métropolitain du 13 février 12025
Maxime lors du conseil métropolitain du 13 février 12025
Caroline lors du conseil métropolitain du 13 février 12025
Caroline lors du conseil métropolitain du 13 février 12025
Début des votes…

 

On a enfin le 1er vote à 11h32. Grand moment démocratique ensuite : il y a une élection à bulletins secrets (élection du 3ème vice-président en remplacement de Serge Jop) ; vu comment ça s’était passé la dernière fois, avec un brouhaha permanent qui rendait inaudibles les orateurs, le Patron demande si on préfère interrompre les débats pendant le vote, ou si on va voter les uns après les autres, mais en évitant autant que possible les discussions. C’est l’option 2 qui est choisie par KTM, et ils décident d’envoyer rang par rang pour voter. Par contre il est obligé ensuite de rappeler le 1er rang en disant qu’une fois qu’ils ont voté, ils sont priés de revenir, quand même, faut pas déconner. 

 

Après avoir discuté du chapitre 4 et l’avoir voté, on passe direct au chapitre 9 (prospective et contractualisation), qui ne contient qu’une seule délibération, mais sur laquelle 30 minutes de débat ont été demandées : l’adoption du Contrat Territorial Occitanie. Maxime fait une brillante et complète intervention (saluée par beaucoup de personnes), qui bouffe la moitié du temps prévu au débat comme le fait remarquer le Patron, mais qui était nécessaire : il parle de l’hydrogène, de l’avion zéro émission, d’Hyperloop, et il montre qu’il maîtrise parfaitement ces dossiers. Marc prend aussi la parole pour exprimer sa surprise de voir une ligne de 80 millions d’euros apparaître pour l’agrandissement du stade Ernest Wallon. C’est la Région qui a demandé de mettre cette ligne, mais en ces temps de rigueur budgétaire, toute la question est de savoir si la métropole va payer ou pas. 

 

On a droit à un festival de Maxime, qui finit en apothéose : il fait remarquer à Joseph Carles que la Région elle-même sait se retirer de projets qui s’avèrent inutiles, et il prend en exemple le retrait de la Région du financement de la Jonction Est ; bizarrement, ça ne fait pas sourire la brochette des vice-présidentEs sur l’estrade… 

 

Chapitre 5 ensuite, on parle d’arbres qui vont être coupés pour la création d’un fossé d’évacuation des eaux pluviales, puis sur le projet d’extension d’une usine de dépollution des eaux usées de la Garonne. À noter que le Patron a laissé la présidence à Vincent Terrail-Novès le temps d’aller voter, et on a pu voir en gros plan sur l’écran projeté que Vincent, il avait froid, y’a sa doudoune posée sur son costume qui resplendissait. À la fin du chapitre, il n’avait plus froid, y’avait plus sa doudoune. Ou alors quelqu’un lui a envoyé un texto pour lui dire que ça rendait pas bien à l’écran. 

 

13h, pause déjeuner jusqu’à 14h15. 

 

14h08, la sonnerie commence à retentir : au niveau de l’ordre du jour, on a déjà traité 12 délibérations sur les 39 au programme, et 3 chapitres sur 13. On se demande si on va finir avant 17h, ce qui serait un record absolu depuis le début du mandat. 

 

14h13 : le Patron prend le micro et déclare que même si les rangs sont très clairsemés, on va quand même reprendre. Et effectivement, à vue de nez, il manque au moins un tiers des gens. 

 

Il annonce le résultat de l’élection de la 3ème vice-présidente, qui est Dominique Faure, de retour à son siège après avoir été victime de la dissolution et du changement de gouvernement (et battue aux législatives, mais ça on va pas le rappeler quand même, on n’est pas comme ça, nous) 

Résultat sans grande surprise, étant donné qu’elle était la seule candidate. Par contre il n’a pas annoncé combien de voix elle avait eu, certaines personnes ayant voté blanc, probablement en hommage à Michel Blanc qui nous a quittés récemment. 

 

Mais bon, retour donc de Dominique Faure à la tribune. Faut dire que maintenant qu’elle n’a plus sa paye de ministre, il faut bien un poste de vice-présidente de la métropole pour maintenir son train de vie, sans quoi elle risquerait de devoir manger moins de caviar. (bon, en vrai, on n’a aucune idée de si elle mange ou non du caviar, c’est juste pour illustrer). 

 

Chapitre 6 : cohésion sociale et inclusion ; on débat sur les budgets, pour le financement des associations. Maxime prend la parole à la suite de KTM pour appuyer ses propos, et dire qu’il est inutile de voter maintenant, qu’il faut pouvoir voter en juin, et décider collectivement avant des critères à appliquer, et rappelle qu’on est disponibles pour en discuter. Le Patron lance les votes pour la 6.1 alors que des personnes voulaient encore parler, du coup confusion, on se laisse surprendre par les votes. Le temps qu’on aille voir les services pour faire rectifier notre vote, il a déjà fait passer 8 votes sur 3 chapitres différents, donc on retourne voir les services pour faire corriger nos votes. Lui aussi il a dû parier sur une fin à 15h30, il voit que c’est en train de lui échapper et qu’il va se taper un gage, genre faire le tour de la place du Capitole à cloche-pied en string léopard, ou voter Philippe Poutou aux prochaines présidentielles. 

 

Odile lui fait remarquer qu’elle voulait intervenir sur la 6.2, il répond que c’est trop tard parce que c’est déjà voté. Colère légitime d’Odile. Quand il décide d’accélérer et de museler les débats, il sait le faire, il nous le prouve une fois de plus. 

 

Il est 14h55, on est au chapitre 13 sur 17. Il y a débat sur une subvention entre Antoine et Joseph Carles, et là, y’a une phrase du maire de Blagnac qui fait bondir Agathe, il a sorti « il y a le droit et la morale », et là paf, Agathe intervient pour faire remarquer qu’on supprime plein de fonds pour la culture, mais que par contre pour financer des petits fours au MEET, y’a du fric. Et dans ces occasions-là, leur morale, on sait pas où elle est mise, mais elle est pas resplendissante. 

(In)Jonctions (Est) contradictoires

15h30, on est à la 14.2 qui parle de piste cyclable à Saint-Orens de Gameville, il ne reste après ça que 3 chapitres. Mais on a un duo Odile/Carneiro qu’il aurait été dommage de louper : c’est toujours un bonheur d’écouter ce type élu depuis avant que nous soyons néEs, qui s’accroche au pouvoir et qui est hargneux. 

 

Il y a Vincent Terrail-Novès qui prend la parole pour répondre, et il en profite au passage pour reparler de la Jonction Est, en disant « vous vous appuyez sur une ancienne enquête qui était défavorable, mais là, ne vous en déplaise, on a fait une nouvelle enquête et on a mobilisé les gens, et les opinions défavorables sont à moins de 60% ! 

– 56% ! s’exclame le Patron 

– 56% exactement, donc c’est très bien ! » 

 

Donc là ils sont tout contents de nous dire qu’il y a 56% de gens qui sont contre ce projet et que ça constitue une victoire pour eux. 

 

Mais bon, on est d’accord que 56% ça fait quand même une majorité de gens contre, non ? 

 

Bah c’est pas grave, ils arrivent à nous sortir ça comme argument en faveur de ce projet inutile. C’est quand même impressionnant la force des politicards de prendre un rejet et de faire croire que c’est un plébiscite. 

 

Philippe Perrin reprend la parole pour rappeler à son ancien Patron que l’étude sur les flux de voitures en début de mandat ne prenait en compte que les flux sortants en fin de journée et pas les flux entrants en début de journée, donc aux heures des bouchons, et que c’est lui, Philippe, qui avait prévenu de ça le Patron, et que le Patron était tombé des nues. Et il le met au défi de dire le contraire. Et le Patron ne répond pas. C’est Dominique Faure qui reprend la parole pour dire que tout est merveilleux et merci merci. 

 

Et puis Hélène veut prendre la parole, et là, le Patron lui coupe la parole en disant « mais vous parlez de la Jonction Est ? C’est pas le sujet de la délibération, vous en parlerez en fin de conseil dans les questions diverses » 

Donc quand c’est son pote Vincent qui parle de la Jonction Est, il a droit, mais nous, nan. Il a été énervé par les remarques de Philippe, il est vexé, donc dans ces cas-là il ressort ses arguments d’autorité. 

 

Bref. On en parlera donc en fin de conseil. Enfin, ça c’est ce qu’on pense à ce moment-là. 

 

15h57, on arrive à la dernière délibération, le Patron s’apprête à lancer les votes, et puis pouf, pas de bol, y’a 2 interventions : une de Michèle et une de Marc, qui balance devant tout le monde que depuis février 2024, la collecte des déchets verts a été privatisée pour 24 millions d’euros sans que ça passe en conseil métropolitain. Le Patron dit que VTN (Vincent Terrail Noves) va répondre pour rassurer que rien n’est privatisé ; VTN répond pour dire qu’il avait annoncé en décembre dernier que la collecte payante n’était pas facilement modifiable parce qu’on passait par un prestataire privé, et que vu que désormais on propose le broyage, les agentEs ne sont pas forméEs et qu’il faut passer par une société privée. 

 

Donc non seulement c’est bien privatisé, mais en plus il confirme qu’il a prévenu APRES, pas avant, et qu’on ne nous l’a jamais fait voter. Marc revient à la charge en demandant si oui ou non un contrat a été signé en 2023 pour 24 millions d’euros sur 7 ans, et à quoi servent ces 24 millions d’euros. Donc oui, il confirme qu’il y a bien eu un contrat, et oui, il ne le dit pas comme ça mais la collecte en porte à porte des déchets verts a bien été privatisée. 

Ben au final on aura passé 30 minutes sur cette dernière délibération.  

 

Et on passe aux vœux à 16h24 ; alors le premier vœu est magique : les collectivités se sont aperçu que les coûts des assurances privées explosaient, et du coup dans la majorité ils se disent que ben merde alors, la privatisation, là, ça les arrange pas, ça coûte cher, donc ils demandent à ce qu’il y ait une assurance publique qui soit créée. 

 

C’est beau quand même que quand ça touche leur budget à eux, ils réalisent que la privatisation ça n’a pas que du bon. La même privatisation qu’ils déploient massivement pour tout le reste, vu que c’est payé par leurs administréEs. C’est cocasse, hein ? 

 

Marc prend la parole pour s’esbaudir qu’en 5 minutes on est passés de la privatisation de la collecte des déchets verts à la création d’une assurance publique : donc privatisation des bénéfices, et socialisation des pertes : c’est beau le monde capitaliste. 

 

Dernier vœu, coprésenté par le groupe écolo et nous, sur le soutien aux agentEs ; ils ont dénaturé le vœu en sous-entendant que la minorité ne soutient pas les agentEs, donc vœu retiré évidemment. 

 

Et on passe aux questions diverses : Odile en avait une, mais est absente de la pièce, donc Maxime propose de reparler de la Jonction Est comme le Patron l’avait proposé ; là c’est très fort parce qu’il dit « ah mais oui mais pour les questions diverses, il faut s’inscrire avant. Madame Maurin n’est pas là, donc elle ne peut pas poser sa question, donc je clos la séance ». 

 

Joli, non ? « La Jonction Est c’est pas le sujet, vous en parlerez en questions diverses à la fin de la séance » / « Les questions diverses doivent être prévues à l’avance, je clos la séance » 

 

Magnifique. 

 

Le pire dans tout ça, c’est qu’on n’est même plus surpris, on ne se bat même plus dans ce genre de cas totalement inacceptable de confiscation du débat et d’abus de pouvoir. On est tellement habitués à ses mesquineries et ses arrangements avec l’honneur et la morale que ça ne nous fait plus réagir. Vivement qu’on fasse partir ces gens. 

 

Fin de la séance donc à 16h35, un record pour ce mandat. 

 

À bientôt les gens. 

 

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