La déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule que nul ne saurait être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses. La laïcité, et l’école républicaine laïque, assurent la neutralité de l’Etat face à la liberté religieuse de croire ou ne pas croire.
Il s’agit là de piliers de notre République démocratique assurant la cohésion nationale, la paix sociale et le vivre-ensemble. Pourtant, nous découvrons avec stupeur, que le Ministère de l’Intérieur, les renseignements territoriaux et les Préfectures ont demandé aux agents de l’Education Nationale le relevé de l’absentéisme dans les écoles pendant l’Aïd.
Ce fichage pour motifs religieux est une entorse grave aux principes fondamentaux de notre République. Nous remercions les agents vigilants, qui ont refusé de donner cette information, nous assurons notre soutien aux directeurs et directrices d’école qui se sont retrouvés à Toulouse dans cette situation inacceptable. Depuis la circulaire du 18.05.2004 “des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction”. Quelle motivation a pu pousser les personnes qui ont demandé ce fichage illégal qui participe à la discrimination d’une partie des élèves toulousains ?
Nous demandons au rectorat de Toulouse des réponses claires et publiques sur cette affaire. Nous sollicitons monsieur le Maire Jean-Luc Moudenc et Madame l’Adjointe au bien grandir Marion Lalane de Laubadère pour écrire collectivement au DASEN et au recteur de l’académie de Toulouse, afin qu’aucun élève, quelle que soit sa confession, ne soit plus jamais inquiété de fichage dans notre ville de Toulouse.