Le 28 novembre 2024, la municipalité de Toulouse faisait adopter le budget. A grands coups de déclarations catastrophistes dans la presse, Jean-Luc Moudenc annonçait une « saignée » des finances de la commune due au Projet de Loi de Finances (PLF) du Premier Ministre de l’époque, Michel Barnier.
En annonçant 25 millions d’euros de « pertes de recettes » liées aux décisions gouvernementales pour 2025, Jean-Luc Moudenc savait qu’il criait avant d’avoir mal.
Mais ces déclarations martiales n’avaient qu’un seul objectif : profiter de l’opportunité pour prendre des décisions d’austérité sans précédent à l’encontre du service public et des associations : gel des embauches de fonctionnaires, non-renouvellement des CDD, non-remplacement des départs à la retraite, baisse des subventions associatives (-20% pour les clubs sportifs, -40% pour les associations, au moins –50% pour les centres socio-culturels), réduction du financement des musées…
Oui mais voilà, toutes ces mesures perdent toute justification avec le Projet de Loi des Finances adopté ces derniers jours par le Parlement.
Si Jean-Luc Moudenc annonçait 25M€ de baisse budgétaire dans la presse, c’était déjà 23,05M€ qui étaient inscrits au Budget Primitif 2025. Dans le document présenté et voté en novembre 2024, il était estimé (cf. p3 du budget) :
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- -13.8M€ prélevés sur les recettes pour la contribution au fonds de péréquation. Ce sera finalement, dans le PLF 2025 adopté en février non pas 13.8 M€ mais moins de 200 000 €.
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- -2.35M€ via la réduction du fonds de compensation de la TVA (FCTVA) : ce sera en fait 0 €, la mesure ayant été abandonnée dans le nouveau PLF.
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- -6.9M€ dû à l’augmentation du taux de la cotisation patronale à la CNRACL de 4 points en 2025. Ce sera finalement 3 points d’augmentation, et sur une seule partie des agents. Ce ne sera donc pas 7M€, mais moins de 5M€.
Au total, le chiffre de 25 M€ annoncé par le Maire dans tous les médias pour justifier son plan d’austérité sans précédent pour la ville s’effondre comme une baudruche. Ce ne sera pas 25 millions d’euros, mais moins de 5 millions. Soit 0,7% du budget de fonctionnement de la ville.
Dans le même temps, la hausse des recettes liées à la taxe foncière (9 millions d’euros supplémentaires) compensera près de deux fois cette baisse de recettes finalement minime.
La ville ne peut fonctionner avec un budget non conforme à la réalité. Les agents, associations, clubs sportifs, bibliothèques, centres culturels ne peuvent subir une telle pression austéritaire sur la base de chiffres totalement exagérés. Certaines de ces structures sont aujourd’hui menacées de disparition suite à des décisions prises à l’emporte-pièce et beaucoup ont déjà dû prendre des mesures budgétaires drastiques
Nous demandons la tenue d’urgence d’une séance extraordinaire du conseil municipal pour adopter un Budget Rectificatif qui prenne en compte la réalité du PLF 2025 et non les annonces alarmistes et finalement totalement erronées qui ont servi à la Mairie de Toulouse à affaiblir le service public et le tissu associatif.
Nous demandons la levée immédiate des mesures d’austérité affectant les agents de la collectivité comme le non renouvellement des CDD et le non-remplacement des départs à la retraite.
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Nous demandons la revisydu Budget 2025 …
La culture est en danger à Toulouse. Il faut se mobiliser pour que les personnels,associations, centres culturels et sportifs soient maintenus en l’ état
Je viens danser aux séances hebdomadaires de danse contemporaine d’improvisation du centre culturel de St Cyprien depuis 10 ans.
La culture pour moi, c’est une grande partie de mon existence. Et la culture pour tous, c’est ce que j’appelle le fruit d’une évolution de la société . Je ne peux imaginer vivre dans un monde où elle serait inaccessible aux citoyens à petites ressources.