Ce jeudi 22 mai prochain, Jean-Luc Moudenc accueille en grande pompe le sénateur Étienne Blanc dans le cadre d’une conférence intitulée « Narcotrafic : nos villes et métropoles face à la criminalité organisée », dans le cadre des Assises de la sécurité des territoires. C’est donc un élu ouvertement réactionnaire, proche des idées d’Éric Zemmour, hostile au mariage pour tous et auteur de propos révisionnistes sur Vichy qui sera reçu sous bannière officielle de Toulouse Métropole.
Étienne Blanc, c’est :
- un soutien de la “Manif pour tous”, qui signe en 2012 un appel à « protéger l’enfance » dans lequel il affirme qu’il ne célébrera pas de mariage homosexuel ;
- un relais des discours de l’union des droites, flirtant sans cesse avec les lignes de l’extrême droite ;
- et surtout, un homme qui a osé dire, à propos de la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale : « Est-ce qu’en signant l’armistice, on n’a pas donné aux juifs les moyens de protection ? Moi, je ne peux pas répondre. »
Des propos jugés révisionnistes, qui lui ont valu d’être exclu par les Républicains de la présidence de son groupe politique à Lyon.
Qu’un tel personnage soit invité par la mairie de Toulouse est une honte. Ce n’est pas une maladresse. C’est un acte politique. Une normalisation assumée de l’extrême droite et de ses figures.
Jean-Luc Moudenc tombe le masque, caché pendant son premier mandat, et dévoile son véritable positionnement idéologique en multipliant les sorties d’extrême droite :
- tribune à Valeurs Actuelles,
- accueils répétés et toujours en cours dans nos salles municipales de conférences identitaires via l’association “Initiatives Citoyennes”,
- félicitations hier à Bruno Retailleau pour sa désignation alors qu’il clamait pourtant en 2022 quitter les Républicains à cause de la “droitisation” du parti,
- attaques sur l’Etat de droit et l’indépendance de la justice sur l’A69,
- refus d’appeler à voter contre le Rassemblement National aux dernières législatives,
- accueil décomplexé à Toulouse le 18 juin du projet Périclès du milliardaire Stérin,
- inaction face aux tags et stickers néonazis dans notre ville,
- refus de trouver des locaux à la Ligue des Droits de l’Homme
- …
Ce ne sont plus des faisceaux d’indices, mais le manuel de la parfaite dérive vers l’extrême droite ! Ces choix ne sont pas neutres. Ils piétinent les valeurs de la République, légitiment et normalisent l’idéologie d’extrême-droite.
Nous condamnons la co-organisation faite par la Métropole sur la conférence de M. Blanc, et demandons une prise de position claire contre la tenue des “Nuits du Bien Commun” le 18 juin.
Nous refusons que notre ville serve de tribune à l’extrême droite.
Les élu·es du groupe Alternative pour une Métropole Citoyenne (AMC).
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