Alors que les épisodes de chaleurs à répétition et la sécheresse historique en cours rappellent cruellement notre besoin de points d’eau, la gestion des piscines, et plus largement des plans d’eau par la mairie et la métropole de Toulouse, montre ses limites. En effet, ce Plan Piscine relève davantage du plan de communication que d’une réelle volonté de mettre à disposition de manière équitable et accessible des zones de baignades sur l’ensemble de la ville.
Les fermetures techniques se font dans l’opacité la plus totale. Quelles sont les raisons qui conduisent la mairie à fermer Papus et Nakache en pleine canicule ? Nul ne le sait. La vétusté des piscines est alarmante : le bassin Castex perdrait l’équivalent d’un petit bassin en eau chaque jour, le bassin d’été de Nakache est sale ! Cela fait deux fois dans l’été que la piscine Papus est fermée, idem pour Nakache : l’ensemble du bâtiment souffre d’un déficit d’entretien laissant les tuyauteries, le chauffage, l’isolation se dégrader. Pourtant aucun travaux n’est prévu d’ici 2026 alors que le bassin hiver est dans un état déplorable.
Nous demandons à la mairie de Toulouse de faire un bilan public de l’état des piscines de la ville.
A Nakache, après la fermeture du parking pour renaturation, il n’y a plus d’emplacements réservés aux PMR.
Le plan Piscine déployé depuis maintenant 5 ans se révèle inefficace, montrant une fois de plus, si cela était encore nécessaire, que la mairie, comme pour les déplacements avec le Plan de Déplacements Urbains et l’urbanisme avec le PLUI-H (Plan Local d’Urbanisme), est incompétente pour penser et assurer la maintenance d’équipements publics importants pour les Toulousaines et les Toulousains.
Rappelons que les piscines sont des espaces importants pour l’apprentissage de la nage, pour le rafraîchissement des populations qui suffoquent dans leurs appartements, pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de partir en vacances avec l’inflation galopante.
Comme pour bien d’autres sujets, les quartiers périphériques sont les moins bien dotés en termes d’équipements aquatiques. Depuis 2 ans, nous proposons des solutions pour que le dispositif « J’apprends à nager » mis en place par l’Education Nationale avec la Mairie soit plus efficace. Pour le moment le dispositif s’appuie sur la bonne volonté des parents, pas toujours disponible pour être présents sur 10 demi-journées en semaine. Là encore, aucune volonté pour permettre à tous et toutes de savoir nager, meilleure prévention possible pour éviter les noyades tragiques auxquelles nous faisons face encore une fois cet été.
Même manque de volonté politique sur les zones naturelles de baignades : depuis plusieurs années la mairie est sollicitée pour étudier la possibilité de créer des zones de baignades sur la Garonne. Le lac de la Ramée, comme nous l’avions prédit est fermé pour une durée indéterminée, la présence de cette bactérie était prévisible, aujourd’hui des personnes qui cherchent la fraîcheur se baignent malgré tout. La métropole de Toulouse aurait pu, comme pour le lac de Sesquières, prévoir en amont le problème en renouvelant les eaux afin d’éviter cette fermeture.
Nous regrettons que pour un sujet aussi majeur de santé publique et d’accès à l’eau, la mairie et la métropole de Toulouse agissent en dilettante. Les habitants et habitantes de Toulouse et de la métropole méritent mieux.