J’avais prévu une présentation rapide du vœu. Je vais la faire avant de revenir sur vos propositions d’amendements.
« Je voudrais une mort bruyante, éclatante, je ne veux pas être un chiffre à la dernière page d’un journal ».
C’est l’extrait poignant d’un post facebook, de Fatma Hassouna, photojournaliste palestinienne, héroïne du documentaire Put your soul on your hand and walk de Sepideh Farsi. Ce film était présenté au festival de Cannes cette année. Fatma a été tuée dans un bombardement quelques semaines avant le festival. Ainsi que son père, ses frères, sa sœur. Seule sa mère a survécu. Fatma était surnommée « les yeux de Gaza », elle avait 25 ans.
Cet évènement a mis un visage sur des chiffres. Le film est sorti dans les salles mercredi.
Depuis bientôt deux ans, les JT, la presse, les RS nous informent sur guerre à Gaza. Drôle de guerre d’ailleurs qui oppose une armée à des populations désarmées.
Déclenchée par les effroyables actes terroristes perpétrés le 7 octobre 2023, cette guerre s’est peu à peu muée en autre chose. Le blocus de Gaza, l’interruption en eau, nourriture, électricité et gaz, les bombardements, ont provoqué pour l’heure plus de 62 000, dont plus de 18 000 enfants.
Nous ne voulons pas ici ouvrir de polémiques, car il y aurait une certaine indécence à cela face à ce qui se passe.
La vision humaniste que nous partageons doit nous permettre de nous accorder sur le fait que la Mairie de Toulouse ne peut rester silencieuse et doit, par des mesures symboliques, matérielles et politiques, prendre part à l’expression de son indignation, parce que le sort des populations civiles de Gaza est dramatique et inacceptable.
Et nous ne parlons pas de vos déclarations sur les réseaux sociaux mais bien d’une action de la collectivité.
Comme vous y a invité mon collègue Maxime le Texier dans ses propos liminaires, nous voulions, par ce vœu et quand je dis nous, je parle au nom de toute votre opposition, vous enjoindre, vous supplier, d’agir, au niveau qui est le vôtre, pour exprimer, au nom de notre collectivité, notre indignation.
On ne vous demande pas de partager toutes nos analyses, nous avons d’ailleurs en notre sein, parmi les signataires, nos propres nuances. Mais d’écouter votre humanité et de la laisser vous guider pour réagir.
Vous avez accepté que ce vœu soit présenté, et proposé des amendements qui auraient pu être acceptables pour nous s’ils n’avaient pas été jusqu’à refuser toutes les propositions d’actions. Vous vous contentez de redire ce que vous faites déjà.
La situation à Gaza aujourd’hui nécessite de poser un acte, au moins symbolique fort. Les mots ne suffisent plus.
Nous constatons que vous refusez de faire quoi que ce soit au nom de notre collectivité et le regrettons.
Mais nous en prenons acte et allons retirer ce vœu.
Le voeu amendé (version PDF : http://groupe-amc.org/wp-content/uploads/2025/09/Amend-VF-Voeu-Gaza.pdf )
